Pourquoi Mulhouse ? Parce que certaines réactions à cet attentat, dans lequel un homme de 69 ans qui avait tenté de s’interposer a perdu la vie, m’ont semblé totalement surréalistes.
"Alors non mesdames, Retailleau n'est pas coupable et ce n'est pas lui qu'il faut protéger des Français, mais les terroristes islamistes" : le coup de gueule du jour de @PhDavidMtb revenant sur l'attaque au couteau survenue à Mulhouse⚡️ pic.twitter.com/8JQya8hihx
— Sud Radio (@SudRadio) February 24, 2025
La première voix que vous avez entendue est celle d’Anaïs Place, avocate en droit des étrangers, et la seconde, celle d’Evelyne Sire-Marin, ancienne Présidente du Syndicat de la Magistrature et Vice-Présidente de la Ligue des Droits de l’Homme. Ce qui est surréaliste dans ces propos, c’est qu’ils sont à charge non pas contre le terroriste, mais contre le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Je tiens à dire clairement : non, Maître, il me semble préférable de protéger la société des terroristes islamistes que de défendre Bruno Retailleau. Est-ce Bruno Retailleau qui a tué à l’école Ozar Hatorah à Toulouse, au Bataclan à Paris, sur la promenade des Anglais ou dans la cathédrale de Nice ? Non, ce sont les terroristes islamistes. Le mot "islamiste" n’est d’ailleurs jamais ou presque jamais utilisé dans les tweets relatifs à cet attentat, qualifié d’« attaque au couteau » dans nombre de tweets venus de LFI et des écologistes.
Passons aux propos de Madame Sire-Marin. Oui, il existe un problème diplomatique. La France se comporte comme un paillasson vis-à-vis du régime militaire algérien, qui a refusé à plusieurs reprises qu'un individu entre sur son sol. Mais il y a aussi un problème de droit. Comment expliquer qu’un homme, avec un tel passé — un individu qui est entré illégalement en France en 2014, qui avait des liens connus avec le terrorisme au point d’être fiché FSPRT, et qui avait été condamné à six mois de prison pour apologie du terrorisme après le pogrom du 7 octobre — puisse se promener tranquillement armé dans un marché, tuant un homme et blessant cinq autres, dont deux dont le pronostic vital est engagé ?
Il y a donc bien un problème de droit. Le droit ne nous permet pas de les enfermer indéfiniment tant que leur pays d’origine ne les reprend pas.
Alors non, Mesdames, Bruno Retailleau n’est pas coupable. Ce n’est pas de lui qu’il faut protéger les Français, mais des terroristes islamistes. Et pour conclure, je voudrais rendre hommage à un véritable héros, mort de son courage : Lino Sousa Moreiro. Ce dernier était âgé de 69 ans, originaire d’Ermesinde, au nord du Portugal, et était arrivé en France en 1992. Comme Arnaud Beltrame, il s’est sacrifié pour sauver des vies. J’espère sincèrement que la France lui rendra l’hommage qui lui est dû.
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