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Aumelas : le vent tourne pour les éoliennes d’EDF

Par Philippe David

À Aumelas, dans l’Hérault, un procès passé presque inaperçu vient de faire grand bruit. Le parc éolien local, accusé d’avoir causé la mort de dizaines de faucons crécerelettes – une espèce protégée –, est mis à l’arrêt. Une affaire qui pourrait bien faire jurisprudence et secouer tout le secteur des énergies renouvelables en France.

Comme d’habitude je vais remettre le clocher au milieu du village, un village qui s’appelle Aumelas dans l’Hérault ce qui devrait faire plaisir à Bérangère Dubus, la régionale non pas de l’étape comme on dit sur le Tour de France mais du coup de gueule du jour.
Pourquoi Aumelas, bourgade de près de 600 âmes située à quelques kilomètres de Montpellier ? Parce qu’un procès dont on a peu parlé et dont le verdict a été rendu en début d’après-midi risque d’avoir des conséquences très importantes dans toute la France.


Ce procès oppose l’association France Nature Environnement et la filière énergies renouvelables d’EDF et demande l’arrêt éolien du parc d’Aumelas suite
à la découverte de 70 faucons crécerelette morts aux pieds des éoliennes, le faucon crécerelette étant une espèce protégée depuis les années 80 alors que l’espèce avait quasiment disparu. Un chiffre à multiplier par trois pour le nombre de faucons tués si on en croit France Nature Environnement. Un procès dans lequel le parquet a requis, outre l’arrêt du parc, 750000 euros d’amende pour les neuf sociétés qui l’exploitent.
Et comment expliquer, alors que les éoliennes polluent les sols avec des fondations représentant 1000 à 1300 tonnes de béton pour chacune et les
paysages avec un mât de plus de 200 tonnes d’acier, des pâles de 45 mètres chacune sans parler des émissions de CO2 pour produire ces matériaux, on
n’ait pas pensé, alors qu’on construit ces éoliennes au nom de l’écologie, aux espèces vivantes vivant dans cet environnement. Les études d’impact en fait-on et, surtout, sont-elles faites sérieusement ?
Le tribunal a rendu son jugement aujourd’hui à 14h. Le parc est mis à l’arrêt pour 4 mois, les 9 sociétés qui exploitent les éoliennes sont condamnées à 500 000 euros d’amende dont 250 000 avec sursis tandis que le PDG d’EDF Renouvelables a été condamné à six mois de prison avec sursis et à 100 000 €
d’amende, dont 30 000 € avec sursis. EDF étant une entreprise publique, la facture est donc salée pour le contribuable.
Reste plus qu’à attendre un autre jugement du même tribunal qui sera rendu après demain pour le parc de Bernagues, toujours dans l’Hérault, où un aigle royal, autre espèce protégée, a été retrouvé mort.

Mon petit doigt me dit que, mercredi prochain, il va falloir à nouveau sortir le chéquier !

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