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Blocus devant le lycée Robert Doisneau : le coup de gueule de Philippe David

Par Philippe David

Comme à son habitude, Philippe David remet l'église au centre du village. Et aujourd'hui, ce sera un grand village, puisqu'il s'agit de Corbeil-Essonnes, une ville de plus de 50 000 habitants. Ce qu'il s'est passé au lycée Robert Doisneau relève purement et simplement du délire organisé et assumé.

Dans ce lycée, un professeur de mathématiques demande à un élève de retirer sa casquette, conformément au règlement qui interdit les couvre-chefs dans les établissements scolaires. Face au refus de l’élève, le professeur confisque la casquette. En réponse, l’élève, accompagné d’un camarade, le menace en ces termes : « Je vais te buter, sale fils de pute », avant de lui asséner un coup de poing. L’élève nie toute violence, malgré un rapport médical attestant de contusions au visage et d'hématomes aux membres inférieurs, ainsi que des témoignages d'enseignants en faveur de leur collègue.

Et que croyez-vous qu'il advint ? Les lycéens ont organisé un blocus devant le lycée, tirant des mortiers d'artifice sur l’établissement. Ils ont également collé des affiches avec le nom et le visage du professeur, assorties d’un slogan digne du Far West : « Wanted dead or alive » – « Recherché mort ou vif » en français.

Preuve que la lâcheté est bien ancrée dans l’ADN de l’Éducation nationale, une partie des enseignants s’est désolidarisée du professeur, lui reprochant une application trop zélée du règlement intérieur. Quant au proviseur, il n’a pas soutenu l’enseignant, omettant de mentionner les coups reçus lors du Conseil de discipline auquel l’élève a été convoqué. Pire encore, il a rencontré les élèves et leur a promis que les casquettes seraient dorénavant autorisées dans les couloirs, en totale contradiction avec la loi.

Dans un pays normal, le proviseur et les enseignants qui ont abandonné le professeur victime seraient immédiatement révoqués de l’Éducation nationale par le ministre. Mais nous sommes en France, comme vous le savez.

Ce nouvel événement nous prouve que nous n'avons tiré aucune leçon des assassinats de Samuel Paty et de Dominique Bernard, et que les slogans creux tels que « la République ne cédera rien » ne sont que des paroles en l'air, destinées à duper les naïfs.

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