Boris Ravignon est par ailleurs maire de Charleville-Mézières et président d’Ardennes Métropole.
Boris Ravignon : "Il faut qu’on arrive à donner des solutions à l’ensemble de nos concitoyens"
Boris Ravignon explique ne pas être un novice des questions de transition énergétique. "La transition énergétique a été le fil rouge de mon engagement politique. J’ai été conseiller de Nicolas Sarkozy sur le sujet du Grenelle de l’environnement en 2007. J’ai travaillé cinq ans. Et puis, en tant que maire, je m’efforce de mettre en pratique cette transition, par exemple sur la mobilité et la chaleur urbaine (via la récupération de chaleur auprès d’usines de proximité). Je pense que mon engagement d’élu local a intéressé Emmanuel Macron parce qu’aujourd’hui, les transitions s’organisent surtout au niveau local, entre élus locaux et concitoyens.
Les objectifs que nous avions à l’époque du Grenelle de l’environnement sont tout aussi impérieux. Et maintenant, cela devient encore plus urgent de développer, de massifier ce phénomène de transition. Que cela ne concerne pas uniquement les ménages les plus aisés ou les entreprises particulièrement à cheval sur la question… Il faut qu’on arrive à donner des solutions à l’ensemble de nos concitoyens."
"La question, c’est : 'quelle part gardons-nous pour le nucléaire dans les années à venir ?'"
À qui bénéficie l’action de l’ADEME ? "L’ADEME gère un certain nombre de fonds qui permettent de développer la chaleur renouvelable. On a tout un champ d’activités qui se développe avec les entreprises, surtout les petites, qui sont à l’écart de ce mouvement de transformation. Elles ont besoin qu’on les aide aussi. Elles ont besoin d’investir pour avoir des équipements plus efficaces sur le plan énergétique, revoir leurs processus industriels ou artisanaux. C’est l’ADEME qui investira à leurs côtés."
Quelle place pour le nucléaire à l’avenir ? "Cette proportion des personnes favorables à la sortie du nucléaire est en nette réduction. On a un système énergétique qui doit produire de la sécurité. On sait que l’avenir sera fait de la réduction de la consommation d’énergie et de développement d’énergies renouvelables. La question, c’est : 'quelle part gardons-nous pour le nucléaire dans les années à venir ?'. C’est un vrai débat démocratique, et notre rôle à l’ADEME est d’imaginer ce que chacune des trajectoires à 2050 comporte comme risques de sécurité. On va avoir un débat là-dessus, et la loi de Programmation pluriannuelle de l’énergie va statuer là-dessus. Il faut qu’on sorte des polémiques pour donner des chiffres, des faits et analyser nos trajectoires", a répondu Boris Ravignon.
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