Le gouvernement veut abaisser le seuil de TVA pour les micro-entreprises. Une décision mise en pause, mais non abrogée. Si cette mesure venait à voir le jour, cela signerait-il la mort de millions d’auto-entrepreneurs ?
TVA pour les auto-entrepreneurs : "une catastrophe annoncée"
Dans son budget 2025, le gouvernement a décidé de s’attaquer aux auto-entrepreneurs. Parmi les petits cadeaux fiscaux de cette mouture, figure l’abaissement du seuil de TVA à 25.000 euros pour les auto-entrepreneurs. Une mesure qui fait passer les bénéfices de ces entrepreneurs à quasiment…rien. Cette mesure a pour autant été défendue par Bercy, qui explique que cela toucherait très peu de micro-entreprises.
La mesure a été mise en pause suite à une polémique. Mais qui n’en dit pas moins sur la vision de l’entreprise par le politique "Je crois sincèrement que cela dénote une déconnexion totale entre ceux qui nous dirigent et l’économie réelle. Une fois encore, les Français, les micro-entrepreneurs, mais aussi certaines entreprises, vont être ponctionnés de 400 millions d’euros qui vont être encore pris sur leur dos. Sur le dos de ceux qui créent la richesse, qui se lèvent le matin" explique Benjamin Cauchy, chef d’entreprise, sur Sud Radio.
La course à la dépense de l’Etat
Une mesure qui concernerait donc les auto-entrepreneurs, mais pas que. "Si vous êtes artisan en EURL, vous êtes également concerné par ce couperet. 37.500 euros c’était le chiffre d’affaire en-dessous duquel, si vous aviez la prestation de service, vous n’aviez pas de TVA à payer. 85.000 euros pour la vente de biens. C’était intéressant pour les auto-entrepreneurs qui ne peuvent pas déduire les charges. C’était un système d’équité pour leur permettre de vivre" ajoute-t-il.
On a pourtant vu Emmanuel Macron vanter le nombre de micro-entrepreneurs qui se multiplie. Et maintenant, ce seraient des moutons à tondre comme les autres. La réalité, c’est que l’Etat continue de dépenser, a bien du mal à faire des économies, et compte sur l’effort des Français pour se renflouer. "Toujours plus de taxes malgré 3 400 milliards de dettes. La dette finale serait de 3 700 milliards d’euros à la fin de l’année. Et quand on regarde le budget, 40 milliards de dettes supplémentaires sont votés. C’est une spirale infernale. Et les seuls qui sont en mesure de créer la richesse, ce sont ceux sur qui on tape aujourd’hui" conclut Benjamin Bauchy.
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