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Ce nouvel accord européen avec l’Ukraine met-il nos agriculteurs en péril ?

Un accord entre l’Union européenne et l’Ukraine, visant à faire entrer davantage de blé ukrainien, se profile. Pour en parler, Eric Thirouin, président de l'Association générale des producteurs de blé et autres céréales, était l’invité d’Alexis Poulin sur Sud Radio vendredi 22 mars.

Eric Thirouin au sujet de l'Ukraine et de son blé, invité d’Alexis Poulin dans "Poulin sans réserve” sur Sud Radio.
Eric Thirouin au sujet de l'Ukraine et de son blé, invité d’Alexis Poulin dans "Poulin sans réserve” sur Sud Radio.

Pour poursuivre le soutien à l’effort de guerre ukrainien, des discussions sont actuellement en cours entre les pays membres de l’Union européenne et l’Ukraine pour un projet d’accord qui vise à faire entrer massivement des produits agricoles ukrainiens en Europe. Un danger pour nos propres agriculteurs ?

Un accord avec l’Ukraine qui n’a plus lieu d’être

Au sujet de ce projet d’accord entre l’Union européenne et l’Ukraine, visant à faire entrer massivement des produits agricoles ukrainiens en Europe pour soutenir l’effort de guerre de ce pays, rien n’est encore très clair. Mais déjà le danger se profile. "Les positions du Parlement européen ont varié au fil des jours. On attend que tout le monde se mette d’accord sur quelques chose de cohérent. Ces hésitations sont graves. Il faut avoir les idées claires. Et la position plénière du Parlement européen est la bonne" estime Eric Thirouin, président de l'Association générale des producteurs de blé et autres céréales.

Avant la guerre entre la Russie et l’Ukraine, un million de tonnes de blé ukrainien entrait en Europe. Au-delà, une taxe importante s’appliquait. "A l’heure où je vous parle, six millions de tonnes sont entrées en Europe. La taxe a été supprimée durant la guerre. C’était normal et légitime. Aujourd’hui, la Mer noire refonctionne et l’Ukraine arrive à exporter comme avant. Cette souplesse de passer par l’Europe n’a plus lieu d’être. Cela déstabilise complètement les marchés" ajoute-t-il sur Sud Radio.

Le blé ukrainien ruine la compétitivité européenne

Moralité, le blé ukrainien arrive à un coût de revient bien inférieur à celui de l’Europe. "On demande qu’on puisse revenir, comme avant la guerre, à un contingent d’un million de tonnes. Le Parlement européen a trouvé une cote mal taillée en demandant une moyenne de 3 millions de tonnes. C’est un compromis. Donc pourquoi ne pas prendre cette moyenne ?" explique Eric Thirouin, ajoutant que la Commission européenne demande, quant à elle, une moyenne de 22,23 millions de tonnes.

Du côté du gouvernement français, il semble s'aligner sur l’avis de l’Association générale des producteurs de blé et autres céréales. "Nous avons pu discuter avec notre ministre. Il est intervenu au niveau européen pour qu’il y ait une position claire" lance Eric Thirouin. Des discussions devraient encore avoir lieu la semaine prochaine. En vue d’un accord qui pourrait être appliqué dès le début du mois de juin prochain. Affaire à suivre…

Cliquez ici pour écouter l’invité d’Alexis Poulin dans son intégralité en podcast.

Retrouvez l’invité d’Alexis Poulin chaque vendredi à 13h dans “Poulin sans réserve” sur Sud Radio.

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