Les agriculteurs n’en peuvent plus. La mobilisation agricole semble ne pas faiblir avec plusieurs points de blocage un peu partout en France. Etat des lieux avec Karine Duc, viticultrice et coprésidente du CR 47.
Les agriculteurs face aux mots du gouvernement
Les agriculteurs sont en colère. Depuis le début de leur mouvement, on a l’impression que la réponse du gouvernement face à cette grogne est essentiellement policière. Récemment, le Premier ministre a émis quelques déclarations à leur encontre. Des déclaration qui selon Karine Duc, viticultrice et coprésidente du CR 47, ne sont pas que des mots. "C’est quand même la voix du Premier ministre, mais de là à dire qu’il va passer aux actes, on n’en est pas du tout assuré" explique-t-elle sur Sud Radio.
Depuis le mois de janvier pourtant, le gouvernement semble vouloir essayer de gagner du temps en faisant des promesses. Sur le Mercosur, les agriculteurs ont pourtant l’impression d’être au coeur d’un jeu de dupes. La France ne pourra pas faire grand chose, et ce sont ses partenaires européens qui sont favorables au traité. "Le gouvernement est sur une position tout à fait instable. On en est lucide. Les mobilisations se maintiennent, sur des périodes bien particulières. On demande à être reçu pour concrétiser et passer véritablement aux actes" ajoute-t-elle.
Parole d’agriculteur contre parole de politicien
"La parole d’un agriculteur est valable. Celle d’un politicien, beaucoup moins" lance Karine Duc sur Sud Radio. "Il est important que l’on puisse maintenir cette pression là. On est capable de se déployer de manière forte, et on les tient de près. À eux de faire le job, et s’ils ne sont pas capables de le faire, la France ira au chaos" estime la viticultrice qui espère tout de même une dynamique positive dans ce domaine.
"Même si le gouvernement n’est pas voué à durer longtemps, ce qui est acté dans l’immédiat, il faut le faire" précise Karine Duc. "Quand on vous demande d’être dans la construction, il faut répondre à la main tendue avec des éléments. Il y a un premier pas à trancher : de l’ordre réglementaire" conclut elle, affirmant que les agriculteurs demandent aujourd’hui moins de normes pour exercer leur travail, et en vivre.
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