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Comment l’Etat veut éduquer nos enfants à la sexualité ?

La sexualité à l’école. Pour en parler, Anne Coffinier, fondatrice de la fondation KAIROS, était l’invitée d’André Bercoff mardi 4 mars sur Sud Radio.

Anne Coffinier, sur la sexualité à l’école, invitée d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.
Anne Coffinier, sur la sexualité à l’école, invitée d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.


Après des mois de controverse, le premier programme d’éducation à la vie affective et à la sexualité a été publié au bulletin officiel de l’Education nationale. Un document qui soulève toujours des questions, malgré une application prévue pour la rentrée prochaine.


Sexualité : quand les profs ne veulent pas en parler

Le nouveau programme d’éducation à la vie affective et sexuelle, qui vient de paraître au bulletin officiel de l’Education nationale, prévoit trois séances annuelles pour les élèves, dans ce domaine.  Au-delà du contenu de ce programme, qui a suscité de nombreuses polémiques, on peut se poser la question du nombre de ces séances. "C’est pas un volume horaire extraordinaire. Les professeurs sont assez réticents à faire ce cours. Ils se repassent la patate chaude et en réalité personne n’a envie de le faire" explique Anne Coffinier, la fondatrice de la fondation KAIROS.

"Il y a des gens qui considèrent que la famille éduque, et que l’école instruit. Et qu’il est urgent pour l’école de ne pas se mêler de ça. Dans un monde idéal où les parents feraient réellement leur rôle, oui. On n’aurait pas besoin de l’école pour ça. Mais on sait très bien que les parents, soit ils n’y pensent pas, soit ils sont mal à l’aise, soit ils n’ont aucune idée des nouveaux défis qui se posent. Parler de sexualité il y a 50 ans n’a rien à voir avec la sexualité aujourd’hui" ajoute-t-elle sur Sud Radio.


"La société a complètement changé"

"On n’est plus dans la génération Playboy où l’on découpait une pin-up pour la mettre sur le mur. Il y a un degré de crudité et de violence dans ce que voient les enfants. La société a complètement changé. Les risques ont changé. Le rapport à la prostitution a changé. Cela s’est banalisé chez les mineurs. En tant que parents, on est toujours déphasé par rapport aux pratiques actuelles. Il faut se tenir au courant et vivre au pays des dangers auxquels les enfants sont confrontés" lance Anne Coffinier. 

Un contexte qui selon elle impose de donner aux enfants l’enseignement le plus complet. Et quel lieu reste-t-il ? L’école. Encore faut-il le faire de la bonne manière. "Il y a ce qu’il est important de dire aux enfants jusqu’à six ans. Et ce n’est pas de la sexualité. Il y a aussi la formation massive des adultes sur la détection des violences sexuelles. L’urgence n’est pas de parler de sexualité aux enfants, mais de former les adultes et de créer un espace où la parole peut se déployer" conclut-elle.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff du lundi au jeudi  à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.


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