Face à la crise agricole et à la malbouffe, comment promouvoir le bien manger ? En direct du salon de l’agriculture, Alexis Poulin donne la parole à Constance Régnier, fondatrice de "Au nom du goût".
Quand le "bien manger" va mal
Pour Constance Régnier, le "bien manger" va mal. "Cela englobe tous les sujets de la nutrition au goût. On a accumulé beaucoup de savoirs en plusieurs générations. Et cela se perd. Le but est de soutenir des filières. On a perdu beaucoup de savoir. C’est ce que j’essaie de transmettre avec mon activité. On consomme beaucoup de produits transformés. Et il y a rarement beaucoup de goût à l’intérieur. Ce sont des produits qui sont souvent drivés par le prix" explique Constance Régnier sur Sud Radio.
"Dès que l’on décide de réintroduire le goût, alors on se retrouver à déguster du bon poulet du Gers" ajoute-t-elle. Pour Emmanuel Bernard, président de la filière bovine INTERBEV, "le slogan mangez en mieux, on le porte depuis des années. On s’est engagé dans une démarche sociétale en 2016. Au-delà de manger un produit, c’est de l’associer à l’origine. On est très attentif à l’origine, dans les restaurants. Il faut une origine partout et pour tout".
Défendre le modèle français
"On peut imaginer que dans le monde, il y ait des modèles que l’on n’a pas envie de défendre. Le modèle français est important" lance Emmanuel Bernard. D’où évidemment la question du Mercosur. "On s’aperçoit que l’on est tout bêtement une variable d’ajustement au niveau international. Pourquoi le Brésil veut nous envoyer leurs produits ? Tout simplement car les Allemands veulent nous envoyer leurs voitures. Ce n’est pas le schéma dans lequel on s’inscrit. On s’inscrit dans une démarche de traçabilité, de qualité, et de satisfaction du consommateur" lance encore l’éleveur.
"La France a les plus grandes restrictions en terme de réglementation pour l’agriculture. Il y a une déconnexion à ce sujet. On devrait tous aller dans des fermes pour comprendre comment ça se passe. Consommer français, c’est une belle base qui n’est pas toujours appliquée. Il y a d’autres labels qui viennent s’ajouter par-dessus. Mais ce n’est pas toujours le cas" conclut Constance Régnier.
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