Reportage de Clément Arion
D’après le recensement de la Nuit de la solidarité réalisé le 26 janvier dernier, 6633 dans le grand Paris (en comptant la Banlieue) vivent dans la rue. C'est 3015 personnes dans Paris même. Et parmi eux, on dénombre 105 mineurs. C’est un record. Les associations et collectivités tirent la sonnette d’alarme.
"Nous voulions marquer les esprits"
Des peluches, un lit à barreaux et des livres… Une chambre d’enfant sur le trottoir. C’est ce qu’à représenter le CASP, une association qui oeuvre pour les personnes en situation de précarité. Aurélie El Hassak Marzorati est la directrice. "Nous voulions marquer les esprits. Une chambre d'enfant doit se trouver dans un appartement, dans une maison et certainement pas sur un trottoir. Et aujourd'hui, en France, de nombreux enfants sont obligés de dormir dans la rue".
105 mineurs vivent dans la rue à Paris, dans des situations extrêmes. "Ces enfants sont dans des états psychologiques, psychiatriques voire physiques très préoccupants. Ils ont une fragilité sans nom".
"105 mineurs ! Vous vous rendez compte ?"
Ces mineurs ont été recensé lors de la nuit de solidarité il y a deux semaines. Le café solidaire des petits frères a participé à cette action. Sylvie est bénévole. "105 mineurs ! Vous vous rendez compte ? J'ai dû mal à imaginer. Comment un môme peut se retrouver à la rue ? Ça veut dire qu'il n'a plus de famille ? Qu'il est abandonné ?", s'inquiète-t-elle.
Le nombre de mineurs recensé a presque doublé. Léa Filoche est Adjointe à la Mairie de Paris en charge des solidarités. Elle réclame plus d’hébergements pour accueillir les familles. "Évidemment, nous continuons à réclamer au gouvernement et au ministre d'investir et de s'engager bien plus activement notamment dans la réquisition de lieux vides pour pouvoir mettre à l'abri tout ce monde"
Le nombre de sans-abris recensé atteint aujourd’hui des niveaux similaires à la période avant Covid.
Reportage de Clément Arion