Les “dépanneuses pirates” profitent de la vulnérabilité des automobilistes en panne pour leur facturer des tarifs abusifs. Face à cela, les préfectures du Val-d’Oise et du Val-de-Marne viennent de prendre des arrêtés pour stopper cette pratique très répandue en Ile-de-France, et prévoient une amende de 1 500 euros. Nous en avons parlé dans le Petit Matin avec Luc le Baron, dépanneur Président de l’association Fier D’Être Dépanneur et Vice-président national de la branche dépannage-remorquage de Mobilians.
Il existe ce qu’on appelle des "dépanneurs pirates". Ce sont des personnes qui n’ont ni agrément préfectoral, ni autorisation pour intervenir sur autoroute, ni partenariat avec les compagnies d’assistance. Ils tournent un peu partout, souvent en utilisant des applications comme Waze ou Coyote, qui signalent les véhicules à l’arrêt. Dès qu’ils repèrent une voiture signalée, ils s’y rendent et se font passer pour un dépanneur agréé.
Comme conseillé par Luc le Baron dans l'émission du jour, Ll plus important, c’est de faire attention aux SMS envoyés par votre assistance "dès que vous ouvrez un dossier avec elle, vous recevez un message qui vous donne : un numéro de dossier et le nom du garage ou dépanneur qui doit intervenir." Il faut absolument vérifier que le dépanneur qui arrive porte bien le nom indiqué dans le SMS, notamment sur sa dépanneuse.
Et si on est en panne sur l’autoroute : comment faire ?
C’est un peu plus compliqué, car les autoroutes n’envoient pas toujours de SMS. Cela dépend du cas. Il est quand même important de : se rappeler qui vous avez contacté (PC autoroutier, assurance…), poser des questions au dépanneur à son arrivée, demander le tarif avant qu’il n’embarque la voiture, se méfier s’il insiste beaucoup pour obtenir le numéro de votre assistance : c’est souvent un signe qu’il veut appeler lui-même pour connaître les plafonds de remboursement.
Toujours bon de le savoir, pour un dépannage standard, dans un rayon de 5 à 15 km autour de la base du dépanneur, il faut compter entre 130 et 150 €.
Dépannage : comment les arnaqueurs abusent-ils de ces tarifs ?
Les compagnies d’assurance ont ce qu’on appelle un plafond d’intervention, généralement compris entre 180 et 250 €.
Un dépanneur agréé va facturer entre 100 et 120 €, en respectant ce cadre. Mais un dépanneur pirate va chercher à prendre le maximum du plafond, peu importe la distance ou la réalité du service rendu. Il va demander combien l’assistance couvre, et facturer pile ce montant, parfois même ajouter des frais après coup pour "stockage", "déplacement supplémentaire".
Le replay du Petit Matin juste ici