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Disparition de Medhi Narjissi : une "absurdité totale", dénonce l'avocat de la famille

Par Justine Houllé

"Dévastée par le chagrin et la douleur", la famille du jeune joueur prometteur du Stade toulousain a décidé de porter plainte pour réclamer la vérité sur sa disparition, survenue le 07 août dernier au large des côtes sud-africaines. Le procureur d'Agen a notamment été saisi. Me Edouard Martial, l'avocat de la famille Narjissi, était l'invité de Benjamin Glaise dans "Les Débats de l'été" pour en parler.

Sur une pelouse de stade, un ballon de rugby posé au sol.
Rushay de Rushay's Images - Canva en Équipe

Toujours aucune trace du corps de Medhi Narjissi, emporté il y a bientôt 3 semaines par de violents courants lors d'une séance de récupération avec l'équipe de France U18 sur la plage de Dias Beach, en Afrique du Sud. Une tragédie pour la famille du jeune rugbyman,"totalement dévastée par le chagrin et la douleur", rapporte leur avocat, Me Edouard Martial, au micro de Benjamin Glaise.

"Ses parents et sa soeur veulent comprendre"

Mercredi 21 août, les parents de Medhi Narjissi ont décidé de porter plainte pour mettre la lumière sur la disparition de leur fils. "Ses parents et sa soeur veulent comprendre. Ils veulent savoir comment et pourquoi, sous la responsabilité d'encadrants adultes, leur enfant et d'autres se sont retrouvés sur une plage et dans un océan particulièrement dangereux". Ce jour-là, l'océan était "déchaîné", avec des vagues de "3 à 4 mètres", rappelle Me Edouard Martial.

Une incompréhension totale qui a également poussé la famille du jeune disparu en mer à saisir le procureur d'Agen pour réclamer "l'ouverture d'une information judiciaire". La procédure permettra notamment de déterminer "le plus rapidement possible" les circonstances dans lesquelles les encadrants de l'équipe de France U18 ont pu accepter que des "mineurs" se rendent sur cette plage "réputée dangereuse", explique Me Edouard Martial.

"Même les plus avertis des surfeurs sud-africains répugnent à y aller"

Pour la famille de Medhi Narjissi et leur avocat, à l'incompréhension de la situation se mêle la stupéfaction. Selon les premiers témoignages recueillis par les autorités sud-africaines, de nombreuses indications aux alentours de la plage de Dias Beach alertaient sur le danger à y descendre. Me Edouard Martial est formel : "Toute personne avertie sait à quel point cette plage est réputée dangereuse. Même les plus avertis des surfeurs sud-africains répugnent à y aller".

De plus, la descente sur la plage de Dias Beach "n'était pas [prévue] au planning" de l'entraînement de l'équipe de France U18, de même que la zone ne disposait d'aucun "signal" téléphonique. Il était donc "impossible de prévenir les secours" en cas d'accident, blâme Me Edouard Martial. Autant de faits qui tendent d'autant plus à accabler la logique des encadrants de l'équipe de France U18 -"tous majeurs", rappelle Edouard Martial- et à remettre en cause leur responsabilité dans la disparition en mer de Medhi Narjissi.

Pour le moment, le constat du représentant juridique de la famille Narjissi est sans appel : "Il y a eu une absurdité totale [de la part des encadrants] à décider de mettre [des mineurs] sur cette plage". L'avocat n'exclut d'ailleurs pas l'hypothèse que les faits, "par la suite [et au regard de l'avancée de l'enquête], soient requalifiés en délit".

Pour l'heure, la Fédération Française de Rugby a décidé de suspendre jusqu'à nouvel ordre les missions des membres encadrant l'équipe de France U18, comme l'expliquait Florian Grill, président de la FFR, à notre antenne.

Un "effort de solidarité" pour retrouver le corps du jeune Medhi Narjissi.

Pour l'heure, les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver le corps du jeune joueur prometteur du Stade toulousain, disparu depuis le 07 août dernier. Me Edouard Martial tient d'autre part à saluer le véritable "effort de solidarité" qui s'est mis en place : "Les autorités sud-africaines ont décidé d'aller bien au-delà du délai prévu par la réglementation et la loi sud-africaines. Le devoir de vigilance et la surveillance [se sont accrus] sur toutes les plages et toutes les stations balnéaires de la côte".

Toutefois, même si les chances de retrouver Medhi Narjissi vivant s'amenuisent au fil du temps, voire sont même à la limite de l'inexistant, Me Edouard Martial rappelle que "pour [sa famille], il n'est que disparu". L'avocat de la famille conclut ainsi sur un message optimiste malgré le contexte : "Tant que l'espoir existe, il faut y croire !".   

Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube.

Pour revoir l'entretien avec Florian Grill en intégralité, cliquez ici.

Écoutez l'entretien avec Me Edouard Martial ici.

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