Tous les regards étaient tournés vers un seul homme : Donald Trump. L’ancien président américain est arrivé au tribunal de Manhattan de New York ce mardi après-midi avant de connaitre l'ensemble de ces 34 chefs d’accusation... et plaider comme attendu non-coupable.
Après ce bref passage à New-York devant le procureur Alvin Bragg, Donald Trump est revenu à chez lui en Floride un peu plus tard dans la journée pour une prise de parole...à la Donald Trump, sans détour avec des mots forts et provocateurs.
"Je n’aurais jamais cru que cela aurait pu arriver dans l’histoire des Etats-Unis"
Arrivé à Mar-a-Lago dans la soirée, le 45e président des États-Unis a été accueilli chez lui sous les ovations et les "USA USA" avant de prendre la parole avec cette phrase qui a donné le ton d'un discours acerbe : "Nous devons sauver notre pays". Donald Trump a revêtu le costume de victime avant de sortir l'habit de chasseur et prendre pour cible ses adversaires un par un. "Je n’aurais jamais cru que cela aurait pu arriver dans l’histoire des Etats-Unis, a-t-il lancé devant les applaudissement de ses plus proches soutiens. Le seul crime que j’ai commis, poursuit-il, c’est d’avoir défendu sans peur notre nation contre ceux qui voulaient la détruire".
Trois "affaires gênantes" pour Donald Trump
Donald Trump vise ainsi ses adversaires politiques mais aussi le juge ou le procureur Alvin Bragg qu’il ose qualifier d’animal, voire même d’être raciste. Le candidat à la prochaine élection présidentielle s'était dit victime d'une "chasse aux sorcières". Ce mardi, son discours n'a pas changé d'un iota. Pour lui, toutes ces histoires qui le vaut d’être accusé de falsification de compte de campagne, sont créées de toutes pièce pour le déstabiliser. Mais donc, Trump est tout de même accusé d'avoir acheté le silence de trois personnes afin d'éviter que des histoires compromettantes ne desservent sa course à la campagne présidentielle victorieuse de 2016.
L'une de ces "histoires" est désormais bien connue, celle qui le lie à l'actrice porno Stormy Daniels et de son silence acheté pour 130.000 $. Mais les deux autres "affaires gênantes" - ce sont les mots du procureur - sont celles, d'abord, d'un portier de la Trump Tower, acheté 30.000$ qui aurait eu en sa possession des informations gênantes sur un enfant caché du milliardaire. Enfin - c'est la troisième affaire - une femme dit avoir été achetée cette fois-ci 150.000$ pour éviter qu'elle ne divulgue une relation hors mariage avec Donald Trump.
Trump sera traité comme n’importe quel autre citoyen américain, assure Alvin Bragg
Trois affaires, supposées vraies, qui auraient permis à l'ancien locataire de la Maison Blanche de ne pas froisser sa réputation déjà sulfureuse auprès de l'opinion publique. Mais donc Donald Trump va devoir désormais se défendre. Il est "contrarié" mais "déterminé" a assuré son avocat alors que son client sera de nouveau entendu le 4 décembre prochain avant un procès prévu - même si la date pourrait être décalée - pour janvier 2024, à 10 mois seulement de la future élection présidentielle.
Alvin Bragg, le procureur, l’assure : Donald Trump sera traité comme n’importe quel autre citoyen américain. "Aucune quantité d’argent ou de pouvoir ne change ce principe immuable" a-t-il expliqué devant la presse.