Le gouvernement a-t-il pratiqué du fichage religieux lors de la fête de l’Aïd ? Le 26 avril, un mail avait été envoyé à plusieurs établissements scolaires de Toulouse et de ses environs demandant le taux d’absentéisme lors de ce dernier jour du Ramadan. Une demande qui avait provoqué l’incompréhension la plus totale du personnel enseignant.
"C'est une demande qui a profondément surpris à l'Éducation Nationale"
Car le fichage, qu'il soit ethnique ou religieux, est parfaitement illégale en France. Alors, les questions étaient nombreuses, ce dimanche, dans l’éducation Nationale détaille au micro de Sud Radio Pierre Priouret du syndicat SNES-FSU de Haute-Garonne. "C'est une demande qui a profondément surpris à l'Éducation Nationale. Les absences sont autorisés - c'est prévu par la réglementation. On n'avait jamais fait face à ce type de requête de la part de la Préfecture. L'Éducation Nationale a été très claire et a demandé à ce que les enquêtes ne soient pas renseignées, ce qui est parfaitement incompréhensible. Personne ne comprend d'où ça vient, pourquoi cette année particulièrement et surtout avec quelle motivation ?, se demande-t-il.
"Aucun fichage des élèves en fonction de leur confession"
À ce questions, réponse claire ce dimanche soir de la secrétaire d'État à la Citoyenneté, Sonia Backès : "aucun fichage des élèves en fonction de leur confession" n'a été effectué. "Aucune donnée nominative n'a été ni demandée ni recensée à aucun moment" peut-on lire. Pas de fichage mais le ministère révèle tout de même, dans un communiqué, "étudier régulièrement l'impact de certaines fêtes religieuses sur le fonctionnement des services publics, et notamment au sein de la sphère scolaire".
Le ministère concède ainsi avoir réalisé une "évaluation du taux d'absentéisme lors de la fête de l’Aid dans certaines académies" pour la journée du 21 avril dernier…