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Ecole de la Cayolle à Marseille : pas de vitres blindées mais une vraie peur des fusillades

Par Maxime Trouleau

L'École de la Cayolle à Marseille avec des vitres blindées ? La rumeur, finalement infondée, ne doit pas masquer la réalité des trafics de drogue. Reportage de Lionel Maillet.

Non, il n’y aura pas de vitres blindées dans les écoles de Marseille. Le démenti de la municipalité est clair après un article du journal Le Parisien qui évoquait cette possibilité à l’école de la Cayolle. Mais sur place, la situation est toujours très tendue. L’établissement des quartiers sud est situé à proximité d’un point de deal où plusieurs fusillades ont éclatées cet été. Depuis, les trafics continuent et les parents qui vivent la peur ventre demandent plus de sécurité.

"L'école de la Cayolle est au milieu d'un trafic"

D'ailleurs, malgré la présence policière devant l’entrée de l’école, les trafiquants sont toujours là, juste en face de la cours de récréation dans ce quartier de la Cayolle où Linda craint pour sa fille de 8 ans. "C'est une école au milieu d'un trafic, explique-t-elle. Le dortoir pour la sieste des enfants est juste à côté... avec le risque de se prendre une balle. Les pauvres, toute la journée ils sont avec les motos et les scooters qui sont en rodéo devant la police. Mais la police ne bouge pas, ils ne font rien".

"On s'est mis en dessous des bureaux, la maitresse a eu peur"

Quatre fusillades et deux morts après un été meurtrier, les habitants sont toujours traumatisés au point que jeudi dernier des tirs de chasseurs à proximité de l’école ont crée la panique. "On s'est mis en dessous des bureaux, la maitresse a eu peur. On a fermé les portes, on a éteint les lumières, on s'est caché, raconte les enfants de cette école de la Cayolle. Il y a beaucoup d'élèves qui se sont désinscrits de l'école à cause des risques".

"On ne peut pas imaginer transformer cette école en blockhaus"

Pas question pour autant d’installer des vitres blindées comme cela a été relayé dans la presse. C'est ce qu'explique la maire de secteur, Anne Marie d’Estienne d’Orves. "On ne peut pas imaginer transformer cette école en blockhaus avec des murs de 10 mètres de haut, des fenetres blindées. On a d'abord un territoire à défendre. Ça devient insupportable de faire vivre cela à des enfants".

Les parents d’élèves vont écrire à Emmanuel Macron pour l’alerter et lui demander le classement en zone REP + afin d’avoir plus de moyens.

 

Reportage de Lionel Maillet

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