Ce mardi, dans les colonnes du Parisien Aujourd'hui en France, le ministre de l'Éducation Gabriel Attal fait un constat alarmant sur le niveau de nos élèves de 4e. "Les résultats ne sont pas satisfaisants… et même plutôt inquiétants !" juge-t-il avant de détailler : "la moitié des élèves de 4e ne lisent pas convenablement et ne maîtrisent pas la résolution de problèmes ou de géométrie".
"Des groupes de niveau en français et en maths" ?
Ce constat fait par le ministre de l'Education doit engendrer "des mesures fortes pour l'élévation du niveau au collège en français et en maths". Si Gabriel Attal fera des annonces précises en décembre prochain, il évoque le contour de propositions comme "des groupes de niveau en français et en maths" mais aussi "d'autres mesures envisageables, notamment des parcours renforcés avec plus d'heures en maths et en français pour les élèves les plus fragiles. Quitte à réduire pour eux dans un premier temps le volume horaire d'autres disciplines". Pour le moment, le ministre n'en dit pas plus. Rendez-vous en décembre pour en connaitre davantage.
"Les propositions de Gabriel Attal ? Je suis inquiets"
D'ici là, l'idée de groupes de niveau ne réjouit pas vraiment Pierre Priouret, secrétaire académique SNES FSU de Toulouse. Au micro de Sud Radio, il se dit "inquiet des propositions du ministre parce qu'il parle d'une mesure qui est faite pour la première fois donc on a aucun recul de l'évolution de cette mesure sur la durée. Il est extraordinaire Gabriel Attal pour vendre une proposition qu'il a déjà décidé de mettre en oeuvre en faisant preuve d'un opportunisme incroyable, ironise-t-il. Pour Pierre Priouret, le vrai problème, ce sont les effectifs (des professeurs) par classe.
Car en recrutant plus de professeurs, on peut continuer sur cette logique de réduire le nombre d'élèves par classe voulu par Emmanuel Macron. Une mesure concrète qui fonctionne déjà selon Gabriel Attal. D'ailleurs, dans son interview, le ministre de l'Education se dit satisfait des "progrès" dans les classes de 6e où, selon lui, le niveau en lecture et en écriture a augmenté. Mais attention, "le risque, si on ne fait rien, c'est que notre collège tombe en panne".