La priorité du quinquennat : l'Education nationale. Ce sont les mots d’Emmanuel Macron au sujet du système éducatif français, durant sa dernière conférence de presse. Des mots qui résonnent mal aux oreilles des enseignants de l’Hexagone.
Education : la "grand-messe hors-sol" d’Emmanuel Macron
"C’est une fois de plus une grand-messe complètement hors-sol par rapport à la réalité de l’école. Emmanuel Macron nous a habitué à cela depuis son premier quinquennat. Il considère que c’est son domaine réservé et qu’il doit imaginer toute la politique de l’école, tout en étant déconnecté de la réalité et des problématiques du système éducatif" explique Gilles Langlois, secrétaire général du syndicat des enseignants UNSA, au sujet des mots du président de la République sur l’éducation nationale, lors de sa dernière conférence de presse.
"Il nous parle de la Marseillaise, de la tenue unique, du théâtre à l’école. Mais il ne se pose pas une seule seconde la question des moyens nécessaires pour mettre en place tout cela, ni la question de la réalité du système éducatif français. Or nous avons un problème majeur, qui est nié par le gouvernement et le président de la République. Nous ne faisons pas réussir tous nos élèves. Nous avons du mal à attirer les professeurs car ils sont mal payés, ils travaillent dans des conditions dégradées. Et un système scolaire qui ne fait pas réussir les élèves les plus défavorisés. C’est ça le problème" ajoute-t-il.
Un mépris pour l’école publique
Gilles Langlois va plus loin, revenant sur les dernières polémiques autour de l’école privée et de la nouvelle ministre de l’Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra. "Il y a un mépris pour l’école publique et c’est la raison pour laquelle notre organisation syndicale, l’UNSA, appelle tous les personnels de l’école publique et laïque à se mobiliser le 1er février pour demander le respect" précise-t-il, évoquant un mouvement de grève.
"Le ministre de l’Education nationale, qui doit être avant tout un ministre qui défend l’école publique et laïque, ne le fait pas. Dans notre pays, le système marche à l’envers depuis les années 60. Aujourd’hui, nous finançons avec l’impôt de tout le monde, l’enseignement privé. C’est un problème majeur pour notre pays. Le gouvernement a une mission sur la formation des citoyens" conclut Gille Langlois.
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