Vous vous souvenez certainement de la grogne générale face à la flambée des prix de l’électricité il y a quelques mois. Une hausse due en grande partie au marché européen de l’électricité, dont la France, contrairement à l’Espagne et au Portugal, n’avait pas eu la bonne idée de se retirer.
Eh bien, cette grogne risque de ressurgir avec la menace d’une nouvelle super taxe planant sur les producteurs d’électricité, au point d’être surnommée la « taxe EDF ». Une taxe imaginée par le gouvernement démissionnaire, mais qui pourrait bel et bien voir le jour compte tenu de l’état de nos finances publiques. Cette taxe concernerait les producteurs d’énergie en France pour les centrales supérieures à 260 Mégawatts, en clair, elle viserait principalement EDF, une entreprise qui n’en a pas franchement besoin, sa dette atteignant déjà plus de 54 milliards d’euros à la fin de 2023.
Cette taxe serait impossible à absorber pour l’énergéticien, puisqu’elle pourrait atteindre 3 milliards d’euros, une somme qui serait donc inéluctablement répercutée sur les usagers. Il suffit de regarder les factures actuelles pour constater que le montant des taxes diverses et variées, ajouté à celui de l’abonnement, peut parfois dépasser le coût de l’électricité consommée.
Dans ce contexte, va-t-il falloir importer de l’électricité plutôt que de la produire en France pour éviter cette taxe ? À l’heure où la volonté de réindustrialisation et de réduction du déficit commercial est prônée, cela serait pour le moins ironique.
En somme, il faut se préparer à sortir les chéquiers pour payer l’électricité si cette taxe venait à voir le jour. Philippe David félicite d’ailleurs avec une pointe de sarcasme les équipes de Bruno Le Maire pour leur créativité, qui, 95 ans après sa mort, donne raison à Georges Clemenceau lorsqu’il disait : « La France est un pays extrêmement fertile. On y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts ! »
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