Une prière musulmane à l’aéroport CDG de Paris fait grand-bruit…La réaction d'Elisabeth Lévy :
Sans doute avez-vous vu la photo. Une trentaine de personnes dans une salle d’embarquement priant comme si elles étaient dans une mosquée.
Selon l’AFP, «ce sont des voyageurs musulmans en partance vers la Jordanie». Donc, c'est voyageurs trouvent ça naturel de privatiser un espace public pour leurs oraisons. C'est évidemment plus facile que de traverser l’aéroport où on trouve des espaces dédiés aux besoins spirituels urgents...
La nouveauté, c‘est que ce n’est pas un lepéniste, mal embouché, qui a soulevé le lièvre mais une dame bien sous tous rapports. Noelle Lenoir, ex-ministre, de Jean-Pierre Raffarin. Probablement, que comme lui, elle n’y croit plus : "Que fait le PDG d’ADP quand son aéroport se transforme en mosquée?" L'info a été Relayée par la députée macroniste Astrid Panosyan-Bouvet. Des centristes raisonnables qui devaient traiter Marine Le Pen de raciste quand elle dénonçait les prières de rue semblent perdent leurs illusions.
Rassurez-vous, il reste à gauche des accros au déni, comme l’inénarrable maire de Maisons-Alfort qui lâche l’accusation d’islamophobie et demande à l’élue de s’excuser. Elle se fait aussi tancer par le PDG AugustindeRomanet, qui promet que cette «première» regrettable sera une dernière, mais trouve que ce n’est pas le moment de monter cette affaire en épingle dans le climat actuel.
Après tout c’est un cas isolé….
Un cas isolé dans le premier aéroport de France ! Il est surtout significatif d’une mutation que les Français découvrent quand elle est presque irréversible. Un renoncement au modèle républicain où les derniers arrivés s’adaptent à la culture commune (assimilation). On passe à une société multiculturelle : toutes les cultures à égalité. L'espace public devient donc un festival des identités. Ce modèle, il ne marche déjà plus dans les pays où il est traditionnel. Les Français tiennent à la fiction universaliste qui demande aux différences d’être discrètes.
La colère populaire contraste avec la prudence des élites dirigeantes. "Surtout ne pas mettre de l’huile sur le feu. Surtout en ce moment !" "Pas le moment de parler vrai", dit Romanet. Sur le terrorisme, on est intraitables, mais le combat contre le séparatisme s’enlise dans le pas-de-vagues et dans le cynisme du parti de l’abaya, c'est-à dire, LFI. Evidement, toute cette bienveillance n’a pas désarmé mais encouragé l’islam politique. La prudence est souvent l’autre nom de la soumission.