À Nîmes, un enfant de 10 ans a été tué par balles dans la nuit de lundi à mardi dans le quartier Pissevin lors d'une fusillade dans un quartier gangréné "depuis de nombreuses années" par le trafic de stupéfiants.
Le drame s'est produit cette nuit à Nîmes, un enfant de 10 ans a été tué dans une fusillade dans la nuit du 21 au 22 août. Le drame s'est produit dans le quartier de Pissevin. Les faits se sont produits aux alentours de 23h30.
Richard Schieven, adjoint à la sécurité à la mairie de Nîmes, était l'invité de Benjamin Glaise dans "Le Grand Matin Été" sur Sud Radio, il revient sur les faits et rappelle la difficulté dans laquelle se trouve la ville de Nîmes.
"C'était aux alentours de 23h30, [...] j'ai été tenu informé cette nuit à 01h30 du matin. [...] Les faits, c'est [...] un enfant qui était à bord d'un véhicule [...] avec [...] son oncle [...] qui conduisait le véhicule. [...] 2 enfants à bord, [...] un enfant de 7 ans et 10 ans. [...] Ils circulaient librement sur l'avenue des Arts dans le quartier Pissevin et puis ce véhicule a fait l'objet de tirs réciproques. 2 dealers sont venus s'affronter sur ce territoire, un territoire [...] gangrené par le trafic de stupéfiants. Le conducteur aurait pris 3 balles, 3 impacts au niveau du dos. [...] Toujours lucide, il a voulu poursuivre sa route et aller jusqu'au CHU afin de se faire soigner jusqu'à un moment donné, il tourne la tête, il entend la portière arrière du véhicule s'ouvrir, il constate que son neveu a disparu. Peut-être apeuré ou l'enfant, lui-même touché par balle. [...] Il ne s'est pas arrêté, le gamin aurait été [... ] coincé par la ceinture de sécurité, il aurait été traîné jusqu'au CHU. [...] Ce gamin également faisant l'objet d'un impact de balle."
L'adjoint à la sécurité ajoute que la police judiciaire "traite le dossier" et que la procureure de la République et le préfet sont "sur place".
Richard Schieven en appelle aux membres du gouvernement et précise que le Maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, "n'a eu de cesse de rappeler et de solliciter auprès de la Première Ministre, Madame Élisabeth Borne, auprès du Ministre de l'Intérieur qui est venu régulièrement sur Nîmes".
Je crois que depuis le début de la mandature, depuis 2020, le Ministre de l'Intérieur est venu à 5 reprises donc il connaît très bien l'impact de ces dealers sur le territoire.
L'adjoint à la sécurité à la mairie de Nîmes rappelle que depuis 10 jours, la population a connu "3 faits d'armes importants" et évoque la ville de Marseille, notamment l'arrivée de la CRS 8.
Je pense que ça commence à faire beaucoup. Je pense qu'il n'y a pas que Marseille, on parle que Nîmes, c'est un peu l'antichambre de Marseille. [...] Marseille a la CRS 8 qui est venu en renfort pour sécuriser à la fois les habitants et limiter [...] le trafic de produits stupéfiants. Nous espérons aussi que le nouveau préfet, Monsieur Jérome Bonet, sollicite le Ministre de l'Intérieur pour obtenir des forces de sécurité supplémentaires.
Richard Schieven rappelle que la ville n'a bénéficié, "suivant les événements", que de "renforts ponctuels". Il veut "sécuriser les habitants" et "limiter, ou tenter de limiter, le trafic de stupéfiants", il espère donc "une unité de force mobile pérennisée le territoire".
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