Un événement violent a secoué le quartier sensible du Village Olympique à Grenoble mercredi soir vers 20h15. Un individu, probablement armé d’une kalachnikov, a lancé une grenade dans un bar-restaurant, provoquant une explosion qui a fait douze blessés, dont deux encore en urgence absolue ce jeudi matin.
Une attaque sans mobile clairement identifié
Si l’attaque a immédiatement soulevé des inquiétudes quant à une possible motivation terroriste, cette hypothèse a été rapidement écartée par les autorités. À ce stade, aucune autre piste n’est privilégiée par les enquêteurs. Face à cet acte criminel, le maire de Grenoble, Éric Piolle, a condamné fermement l’attaque en se rendant rapidement sur les lieux du drame.
Mais, le maire de Grenoble est au coeur d'une polémique après ses propos publiés ce jeudi matin dans le journal Libération. Le journal a publié un dossier intitulé : "Les Verts face au dilemme sécuritaire". Nos confères mettent ainsi en avant le thème de la sécurité alors que de nombreux maires écologistes sont accusés de sous-estimer cette problématique. Depuis 10 ans, et son élection en 2014 à la maire de Grenoble, Éric Piolle refuse d’armer sa police municipale et limite le déploiement de caméras de vidéosurveillance dans sa ville.
"Des attaques, il y en a un peu partout"
Visé par des accusations de laxisme, le maire de Grenoble répond ainsi au journal Libération : "À vrai dire, je m’en fous un peu. Quand il ne reste que des critiques sur la sécurité et la propreté, ça veut dire qu’on a gagné quelques batailles par ailleurs. On peut toujours se dire qu’une ville n’est pas assez propre ou n’est pas assez sûre"
Pour l'édile, les caméras de surveillance ne sont pas une solution miracle contre la criminalité. "Il y a des fusillades partout", a-t-il ajouté, estimant que ces dispositifs ne permettent pas nécessairement de prévenir les crimes et délits.
Une rencontre attendue entre Darmanin et Piolle
Dans ce climat de tensions, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et le maire de Grenoble doivent se rencontrer ce vendredi afin d’échanger sur la situation sécuritaire de la ville et les mesures à envisager pour répondre aux préoccupations des habitants. La venue du Ministre de l'Intérieur était par ailleurs prévue de longue date, bien avant l'attaque à la grenade.