Pourquoi le XIXème arrondissement ? Parce que c’est là que se trouve le siège d’Amnesty International France. Or, la dernière campagne d’Amnesty, sortie vendredi, m’a littéralement mis hors de moi ce week-end.
⚡️Le coup de gueule de @PhDavidMtb contre la nouvelle campagne d'Amnesty International sur le hijab... qui tombe au moment où l'Iran adopte une nouvelle "Loi sur la protection de la famille par la promotion de la culture, de chasteté et du hijab" : pic.twitter.com/0F72H3DBiJ
— Sud Radio (@SudRadio) December 16, 2024
Que dit cette campagne publiée sur les réseaux sociaux le vendredi 13 décembre dernier ? « Porter le hidjab ne devrait jamais être forcé ni interdit ». Une date que je trouve particulièrement déplacée, car c’est justement ce vendredi qu’une nouvelle loi est entrée en vigueur en Iran. Cette loi, intitulée « Protection de la famille par la promotion de la culture de la chasteté et du hijab », prévoit, excusez du peu, la peine de mort, la flagellation, de lourdes peines de prison, ainsi que des amendes exorbitantes, des interdictions de voyager et des restrictions en matière d’éducation et d’emploi pour les femmes et filles qui défient les lois sur le port obligatoire du voile.
Une loi qui vise à réprimer encore plus durement une résistance pourtant admirable, incarnée par ces femmes courageuses qui, à coups de vidéos cheveux au vent sur les réseaux sociaux, défient cette tyrannie.
Et voilà que je découvre, abasourdi, que pour Amnesty International, il serait possible de mettre sur un pied d’égalité ceux qui bannissent le hidjab dans des lieux où la laïcité s’impose à tous, quelles que soient leurs croyances, et ceux qui l’imposent sous peine de mort.
En clair, pour Amnesty, le guide suprême iranien Ali Khamenei et l’enseignante française frappée par une élève qui refusait d’enlever son voile, c’est même combat ! À ce niveau de relativisme, on ne peut plus rien.
Rappelons, tout de même, que les femmes qui portent le voile de leur plein gré sont bien moins nombreuses que celles à qui il est imposé. Les vidéos bouleversantes des Iraniennes qui, pour la première fois de leur vie, laissent leurs cheveux flotter au vent me touchent bien davantage que les jérémiades de celles qui se plaignent d’une prétendue « islamophobie » interdisant aux collégiennes et lycéennes de porter le voile dans les établissements scolaires en France.
Cependant, ne perdons pas espoir : Amnesty International a tout de même dénoncé cette loi iranienne. Une prise de position qui, il faut bien le dire, ne les épargne pas d’être à une contradiction près.
Pour conclure ce coup de gueule, trois mots suffiront : Femmes, Vie, Liberté !
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