Députés RN et Sénateurs PS quasi main dans la main. Tous veulent faire la lumière après le scandale de l’affaire du "fonds Marianne". Plusieurs centaines de milliers d’euros devaient lutter contre le séparatisme après la mort de Samuel Paty mais ce financement opaque a fait polémique. Pourquoi ? Car, notamment, l’une des associations, créée 13 jours après la mort de Samuel Paty, interroge. Elle est soupçonnée d’avoir créé des clips, des vidéos faisant la promotion du partie de la majorité d'Emmanuel Macron. Des messages à caractère politique critiquant "les extrêmes" que sont la Nupes et le RN.
"On pense qu’on est plus proche du scandale d’Etat qu’autre chose"
En tout, deux associations sont dans le viseurs des révélations faites par le journal Marianne, France 2 et Mediapart. Sur les 2,5 millions d'euros alloués à ce "fonds Marianne", environ un demi-million n’auraient pas vraiment servi à lutter contre le séparatisme... ce qui était pourtant le but de ce "fonds Marianne" crée en avril 2021 par Marlène Schiappa.
Les députés du Rassemblement National et les sénateurs du Parti Socialiste ont donc demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire. Rachid Temal, sénateur socialiste évoque même "un scandale d'État" à nos confrères de Public Sénat. "Si le gouvernement est pleinement rassuré sur l’utilisation du fonds Marianne, il n’y a pas de sujet, dit-il. Mais on pense qu’on est plus proche du scandale d’Etat qu’autre chose, au regard de tous les éléments que nous avons" a-t-il précisé.
Marlène Schiappa évoque des "mensonges"
Cette commission d’enquête, côté sénateurs, est encore loin d’être ouverte cependant. Le PS va devoir bénéficier du soutien des autres partis du Sénat car elle ne peut plus "imposer" cette enquête. Le PS ayant déjà utilisé son "droit de tirage". Le parquet de Paris, lui, donnera également une décision sur une éventuelle ouverture d’enquête, cette fois-ci judiciaire. Elle s'est dite être en possession de l'intégralité de ce signalement.
Face à ces accusations, Marlène Schiappa s'est défendue. "Parler de détournement d'objet ou de financement de campagne est faux et mensonger", a expliqué le cabinet de la secrétaire d'État à l'AFP.