Lors de sa dernière conférence de presse, peu importe le nom qu’on lui donne, François Bayrou a expliqué que les Français ne travaillaient pas assez, et que le budget de l’Etat était dans le rouge. Mais qui doit réellement faire des efforts pour redresser le pays ?
François Bayrou, l’homme sans idées ?
"Le bâton de pèlerin ne va pas faire de miracles. Bayrou nous a fait deux annonces : un, la situation est catastrophique, deux, il n’a aucune idée de solution à proposer aux Français. Or c’est tout l’inverse qu’il aurait fallu faire : dire aux Français qu’on a de nombreux atouts même si la situation est difficile, et voilà les pistes" explique le politologue Luc Gras, qui estime que c’est ce qu’on attend d’un Premier ministre nommé : avoir des idées.
"Il renvoie la patate chaude aux autres, mais lui-même n’a rien proposé" ajoute-t-il. Le titre de la conférence de presse était : la vérité permet d’agir. Pour Luc Gras, "l’immobilisme permet de durer". "François Bayrou semble avoir des idées quand il n’est pas au pouvoir. Mais il semble les oublier dès lors qu’il y arrive. C’est assez fâcheux" estime le politologue sur Sud Radio.
La réalité cachée de la France
La vérité, il semblerait que cela fasse plusieurs années qu’on la cache aux Français. Le dérapage budgétaire des 60 milliards d’euros à l’époque de Gabriel Attal et d’Elisabeth Borne. Il y a même eu une commission d’enquête pour cela. Aucun coupable n’a été nommé. "En France, il n’y a pas de responsabilité engagée pour tout ce qui concerne la fonction publique. Ça c’est la réalité. On sait que la situation française et difficile, mais on sait aussi pourquoi. Car les mesures d’économies ne sont pas engagées, car la politique n’est pas présente, et l’approche n’est pas la bonne" précise Luc Gras.
De Gaulle avait réussi à emporter le peuple dans une vision. Et là, on n’y est pas. "On ne gouverne pas à partir des statistiques. C’est la grandeur de la politique : dépasser l’aspect comptable. Quand on porte l’assentiment, on peut emmener les gens loin. La France manque d’un visionnaire pour cela. Arrêtons d’annoncer des malheurs, le pays a beaucoup de ressources et il peut repartir. Encore faut-il qu’il y ait un capitaine au gouvernail" conclut Luc Gras.
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