En effet, ce dernier a retweeté un message du NFP annonçant le départ de Bruno Retailleau par ces mots : « Ce fils de catin va enfin disparaître du gouvernement. El hamdoulillah », soit « Dieu soit loué » en arabe. Un dérapage que Philippe David qualifie d’odieux, autant envers Bruno Retailleau que sa mère, et qui, espère-t-il, conduira à un dépôt de plainte pour injures. Malheureusement, ce n’est pas une première pour cet élu, rappelons-le, membre de la République.
Quelques semaines plus tôt, après la liquidation par Tsahal de Yahya Sinwar, cerveau présumé du massacre du 7 octobre, Boudjekada avait déjà suscité l’indignation en écrivant : « Un héros est mort. […] Je préfère terminer mes jours en prison que de me prostituer. N’en déplaise. Allah y rahmo. Ce martyr est un des plus chanceux d’entre nous. » Cette glorification d'un chef terroriste, responsable d’un pogrom d’une ampleur inédite depuis le Troisième Reich, avait été signalée au procureur par Bruno Retailleau. La réponse de Boudjekada ? Une nouvelle provocation sur Twitter : « N’en déplaise au lâche Bruno Retailleau, nous sommes nombreux – élus, personnalités de tous bords – à ne pas condamner le 7 octobre et à l’assumer. Alors construisez vite des places de prison, on risque d’être nombreux à être nourris, logés et blanchis aux frais de la princesse. »
Face à ces propos incendiaires, Philippe David s’interroge : comment un élu tenant de telles déclarations peut-il encore siéger sans être frappé d'inéligibilité ? Comparée à l’apologie d’un acte terroriste, l’insulte adressée à Bruno Retailleau pourrait presque paraître anecdotique. Pourtant, ces deux débordements traduisent une même dérive inquiétante.
Certains diront que Boudjekada n’est qu’un élu municipal d’opposition dans une petite ville, mais Philippe David espère qu’un cordon sanitaire sera mis en place à son encontre lors des prochaines municipales, prévues dans un peu plus d’un an. Il appelle également à une condamnation unanime, notamment de la gauche morale, dont les dénonciations se font pour l’instant discrètes, aussi bien sur les propos concernant le Hamas que ceux visant Bruno Retailleau.
Il est temps que la République trace une ligne rouge claire : l’apologie du terrorisme et les insultes ne peuvent être tolérées, même dans un petit village du Doubs.
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