Après plusieurs années de cote de sympathie en baisse, le corps des forces de l'ordre regagne progressivement ses lettres de noblesse auprès des Français. Selon une étude IFOP-Fiducial pour Sud Radio, 56% des citoyens ressentent spontanément de la confiance pour les forces de l'ordre, et 15% de la sympathie, faisant monter le total de sentiments positifs à 71%. À titre de comparaison, le total de sentiments positifs envers la police s'élevait à 57% en juin 2023, deux jours après que Nahel Merzouk ait été abattu par un policier à Nanterre, fait-divers pouvant justifier la défiance de certains citoyens.
Une sympathie qui dépend de la proximité politique
Sans surprise, l'actualité judiciaire, politique, ainsi que les prises de positions des différents élus ont un impact concret sur les résultats de l'étude. Ainsi, le sondage nous apprend que les sympathisants de La France Insoumise sont les plus mitigés à l'égard des forces de l'ordre, puisque seulement 34% d'entre eux ont de la confiance et/ou sympathie pour la police. À l'inverse, 89% des sympathisants de la majorité présidentielle ont une opinion positive à l'égard des forces de l'ordre. Ensuite viennent les sympathisants LR (84% de sentiments positifs) suivis par les sympathisants RN (78%) et les sympathisants socialistes (71%).
La gendarmerie préférée à la police ?
L'étude démontre également que les gendarmes (qui sont militaires) bénéficient d'un total de sentiments positifs plus élevé que celui des policiers. On constate que les attentats contre Charlie Hebdo et les attentats du 13 novembre 2015 ont fait monter le total de sentiments positifs à l'égard de la gendarmerie, passant de 81% en octobre 2014 à 88% en décembre 2015. Un total élevé, doublé d'un très faible taux de variation. Paradoxalement, le total des sentiments positifs à l'égard de la police est plus fluctuant selon la période, passant de 67% en octobre 2012 à 79% aujourd'hui.
L'étude précise aussi, à titre de comparaison que le personnel hospitalier bénéficie d'un total de sentiments positifs supérieur à celui de la gendarmerie (93%), quand le personnel enseignant ne bénéficie seulement que de 77% de sentiments positifs.