Invité par Jean-Marie Bordry dans le Grand Matin Sud Radio, l'imam Ismaïl a pu répondre aux accusations qui le visent. Alors que le ministère de l'Intérieur lui reproche notamment de s'être félicité de l'attaque du 7 octobre, l'imam a affirmé qu'il s'agissait de "graves accusations contraires à ses valeurs". Selon lui, le ministre de l'Intérieur souhaite "répondre à un calendrier en vue des présidentielles pour séduire l'électorat de l'extrême-droite."
Incitation à la haine contre les femmes ?
Également accusé d'avoir tenu des propos "incitant à la haine, notamment envers les femmes", l'imam Ismaïl a affirmé qu'il n'a jamais appelé à des telles allégations. Il a notamment fait part de sa volonté d'aller en justice face à "ces diffamations calomnieuses", pour contester cette procédure devant la justice administrative. Il a toutefois admis avoir déclaré que "la femme n'a pas le droit de se refuser à l'homme" lors d'une prêche, tout en précisant qu'il s'agissait de propos "sortis de leur contexte, qui n'ont jamais appelé à la violence conjugale".
Pour qualifier la manœuvre de Gérald Darmanin, l'imam Ismaïl a cité le fameux proverbe de Christine de Pizan : "Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage", faisant directement référence à sa situation : "Aujourd'hui, c'est le ministre de l'Intérieur qui a la rage contre moi."
Alors que la procédure de fermeture de la mosquée a été engagée lundi 19 août, l'imam Ismaïl bénéficie de dix jours pour donner des gages aux autorités afin d'éviter une éventuelle fermeture.
Retrouvez l'entretien avec l'imam Ismaïl en intégralité ici.
Pour lire tous nos articles, rendez-vous sur notre site Internet, dans l'onglet "Nos articles".
Retrouvez toutes nos vidéos sur notre chaîne YouTube ici