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Immigration : Record des demandes d'asiles en 2022

Par La Rédaction

L’état n’a jamais accordé autant de titres de séjour à des étrangers ni accueilli autant de demandeurs d’asile qu'en 2022, alors qu'il peine à expulser les personnes en situation irrégulière.

PATRICK HERTZOG - AFP/Archives

Alors que le projet de loi immigration sera  présenté en conseil des ministres la semaine prochaine, le bilan de l’immigration en France en 2022 publié par le ministère de l’Intérieur montre un record de demandes d’asile et  de titres de séjour accordés à des étrangers.

Les titres de séjour sont des documents qui autorisent à séjourner dans le pays d'accueil  et qui ouvrent des droits aux allocations ou à la sécurité sociale. Leur attribution est en hausse de 17%, avec 320 000 titres de séjours  délivrés en 2022 contre 277 000 en 2019. Pour la première fois l’immigration étudiante dépasse l’immigration familiale, avec 108 000 titres, c'est plus d’un tiers des autorisations de séjour qui sont accordées aux étrangers souhaitant étudier en France. Parmi les 52 000 titres délivrés pour des raisons économiques, la majorité sont des salariés (36275 personnes), arrivent ensuite les saisonniers et temporaires, les scientifiques, les actifs non-salariés et les artistes.

- Nombre record de demandes d'asile -

Le nombre de demandeurs d'asiles n'a jamais été aussi élevé en France qu'en 2022. Il y a eu  137 046 premières demandes et les demandes de réexamen s'élèvent à 19 057, elles sont en hausse de 28%. Le ministère de l'intérieur comptabilise au total 168 699 demandeurs d'asile pris en charge par la France en un an, les Bangladais, Turcs, Géorgiens, Afghans, ou ressortissants issus de la République démocratique du Congo  qui représentent 40% de la demande.

- Le taux de protection internationale grimpe, les éloignements à la peine

Au total, la France a accordé l'asile a 56176 personnes, le taux d'accord moyen est de 41.3%, le plus élevé à ce jour. Des dizaines de milliers de personnes sont en revanche déboutés. Avec 1 départ sur 10, le taux d'éloignement de ces personnes censées quitter la France est historiquement l'un des plus faible. Le ministère de l'Intérieur veut privilégier la qualité sur la quantité, en expulsant en priorité les délinquants et les terroristes sortants de prison. Dans son bilan Beauvau met en avant une amélioration, + 15 % d'éloignements ou de départs, c'est moins qu'avant la crise du Covid-19. En 2019 lorsque Christophe Castaner était en poste au ministère de l'intérieur,  il y avait eu 23 746  départs, contre  15 396 aujourd'hui.

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