Une semaine après la rentrée scolaire, les professeurs font le bilan. Entre sous-effectifs et tensions liées à l'abaya, focus sur le moral des professeurs avec Audrey Lalanne, secrétaire nationale de l’UNSA.
Audrey Lalanne : "on manque encore d’enseignants"
Une rentrée scolaire comme une autre. Voici comment Audrey Lalanne, secrétaire générale de l’UNSA, a décrit la reprise des cours en début de semaine. "Elle s’est déroulée comme toutes les autres, avec des tensions. Mais avec du personnel qui fait en sorte que cela ne se voit pas, et que cela ne se répercute pas sur les élèves" explique-t-elle sur Sud Radio, validant la thèse du manque de personnel.
"On manque de personnel. On manque d’enseignants, mais aussi de personnel scolaire, comme des psychologues. Et aujourd’hui, on voit encore dans de nombreux établissements que ce n’est pas le cas" ajoute-t-elle, reprenant l’annonce du ministre de l’Education nationale et de son fameux "un enseignant devant chaque élève". "On voit bien qu’en réalité, on manque encore d’enseignants et de personnel pour assurer notre mission d’éducation" lance-t-elle.
L'abaya, polémique de la rentrée scolaire
La rentrée scolaire aura surtout marqué les esprits par la polémique née de l’interdiction de l’abaya, un vêtement cultuel propre au Moyen-Orient de ces 20 dernières années, au sein des établissements. "Sincèrement, ce n’est pas la chose qui va permettre de régler les problèmes d’atteinte à la laïcité. La question de l’abaya se focalise uniquement sur un objet très particulier, et on laisse de côté tout le reste" explique Audrey Lalanne au micro d’Alexis Poulin.
"La laïcité, c’est un principe émancipateur. C’est la liberté de conscience. Malheureusement aujourd’hui, on parle d’atteinte à la laïcité. C’est un souci, mais ce n’est pas ce qui va résoudre la question des atteintes à la laïcité. C’est offrir une brèche dans une loi assez claire, qui veut que l’on ne doit pas porter de tenues qui manifestent ostensiblement l’appartenance à une religion. Pour nous, cette interdiction n’amène rien de plus et ne va pas régler la situation" conclut Audrey Lalanne.
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