Après avoir annoncé la mesure en fin d'année dernière, Gérald Darmanin a détaillé une mesure phare pour renforcer la lutte contre les narcotrafiquants : l’isolement des 100 plus grands trafiquants de drogue au sein d’un établissement pénitentiaire de haute sécurité. Cette initiative vise à contrer l’organisation des trafics directement depuis les prisons, un problème récurrent qui compromet les efforts des forces de l’ordre et de la Justice.
Quelle prison ?
Si Gérald Darmanin n’a pas encore dévoilé l’établissement concerné, il a indiqué avoir « deux prisons en tête » pour accueillir ce dispositif. Le plan prévoit de vider une prison existante pour y regrouper ces narcotrafiquants et, dans une seconde phase, "d’accueillir 200 autres trafiquants, puis 200 supplémentaires".
Des mesures spécifiques pour renforcer la sécurité
Pour garantir l’efficacité de cette stratégie, les narcotrafiquants seront surveillés par des agents pénitentiaires "particulièrement formés et anonymisés" a détaillé le Garde des Sceaux. Cette anonymisation vise à protéger le personnel contre d’éventuelles représailles et à limiter les risques de corruption ou de pression exercée par les réseaux criminels.
Pour quand ?
Le projet, ambitieux par son ampleur, devrait voir le jour dès cet été. Darmanin a également souligné sa volonté de briser l’idée que les narcotrafiquants peuvent continuer leurs activités criminelles ou mener une « vie agréable » derrière les barreaux. « On va montrer que, quand on est en prison et qu’on est un narcotrafiquant, on ne peut pas téléphoner et on ne peut pas avoir une vie agréable », a affirmé le ministre. Cette déclaration s’inscrit dans une critique plus large du système de mixité actuel, jugé inefficace par Darmanin.