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"Je ne veux pas de réforme des droits de succession" - Le coup de gueule de Philippe David

Alors que la Cour des comptes présente ses travaux sur les droits de succession aux députés, une question cruciale refait surface.

"Je ne veux pas de réforme des droits de succession" - Le coup de gueule de philippe David

En 2020, ces droits ont rapporté 12,5 milliards d'euros à l'État. Certains, comme l'ONG Oxfam, appellent à leur augmentation, particulièrement pour les plus riches. Toutefois, un courant opposé, soutenu par une majorité de Français, estime que cet impôt est profondément injustifié.

Selon une étude Odoxa publiée en avril dernier, 77 % des Français jugent les droits de succession comme étant l'impôt le plus impopulaire du pays. Une opinion que je partage totalement. Non seulement je refuse toute réforme visant à augmenter ou à réduire ces droits, mais je plaide pour leur suppression pure et simple.

Pourquoi une telle position ?

Parce que les droits de succession sont un impôt triplement cruel. D'abord, cet impôt taxe des personnes qui ont déjà contribué toute leur vie, en ayant payé des impôts divers et variés dans un pays qui détient le triste record d'être l'un des plus taxés au monde. En fin de compte, on prélève encore de l'argent sur ce qui reste de leur patrimoine.

Ensuite, cet impôt est inhumain. Il intervient à un moment de peine et de douleur, lorsque les proches d'un défunt se trouvent déjà dans une situation émotionnellement difficile. L'État, sans aucune vergogne, en profite pour prélever une part importante de l'héritage, ajoutant à la souffrance de la perte.

Enfin, cet impôt est cruel parce qu'il empêche les individus de transmettre librement le fruit de leur travail à leurs enfants, frères et sœurs ou à des œuvres caritatives, au profit d'un État avide. Au moment où la vie d'une personne se termine, son souhait le plus cher est souvent d’enrichir ses proches ou de soutenir une cause, mais certainement pas de remplir les caisses de l'État.

De plus, cette taxation est particulièrement nuisible pour les héritiers d’entrepreneurs. Dans de nombreux cas, ces derniers sont contraints de vendre l’entreprise familiale afin de payer les droits de succession, risquant ainsi de voir leur patrimoine passer dans des mains étrangères.

Certes, je suis conscient que vu l'état des finances publiques, ma demande de suppression totale des droits de succession a peu de chances d’être exaucée. Mais elle n'est pas pour autant utopique. En Italie, par exemple, l'abattement sur les héritages parentaux est d'un million d'euros par héritier, contre seulement 100 000 euros en France. De même, pour les frères et sœurs, l'abattement en Italie s'élève à 100 000 euros par héritier, alors qu'il n'est que de 15 000 euros en France. Mieux encore, les héritages d’entreprises familiales y sont exonérés de taxes. Forza Italia !

En somme, les droits de succession ne sont rien d'autre qu'un impôt désuet, cruel et économiquement contre-productif. Leur suppression serait une mesure de bon sens, juste et attendue par une grande majorité de la population.

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