Chacun y va de son analyse en fonction de ses propres projections. Je crois que c’est tout simplement la société qui change…
La natalité en déclin au profit du choix
Doit-on tant que ça se plaindre de cette baisse de natalité ? Ou au contraire se réjouir que les femmes décident plus librement de leur désir d’avoir des enfants ?
Aux siècles derniers, les enfants venaient sans qu’il n’y ait de réel choix. Moi-même je ne suis pas une enfant de l’amour, ce qui, bien sûr, n’a pas empêché mes parents de m’aimer. Les enfants venaient au monde parce qu’ils étaient utiles à la société. Les filles s’occupaient des parents et des grand-parents qui étaient malades ou impotents. Les maisons de retraite n’existant pas. Puis elles étaient mariées et devaient mettre au monde d’autres êtres pour le bien de la société. Les garçons servaient aux champs car le monde agricole avait un besoin important de main d’œuvre. Ou pire encore, ils servaient de chair à canons. Combien de jeunes hommes sont morts dans des conditions atroces durant les guerres ?
Pourquoi faire des enfants ?
Quoi de plus beau qu’un couple qui, par amour, décide de créer un petit être symbole de leur union. J’ai beaucoup de respect pour ce désir-là. De même, je comprends les femmes qui ont vraiment besoin de devenir mère pour se sentir exister, qui se créent en procréant.
Bien d’autres raisons d’avoir des enfants sont discutables. Par exemple, récemment, un copain homosexuel ayant eu recours à une GPA m’avoua qu’il voulait un enfant pour faire plaisir à sa mère qui rêvait de devenir grand-mère. Combien de femmes ont des enfants pour combler des manques ou réparer des blessures ? Quant à ce besoin de se reproduire pour laisser une trace sur terre, cela ne réside que dans la peur de mourir qu’aucune naissance ne viendra estomper.
Alors, réjouissons-nous plutôt que les femmes et les couples prennent le temps de réfléchir avant de se laisser emporter par une pulsion reproductrice. Ces parents-là ne sont certainement pas toujours des bons parents. Je n’ai jamais regretté mon choix de ne pas avoir eu d’enfants et je suis parfois étonnée d’entendre des amies me dire que si c’était à refaire, elles non plus n’auraient pas d’enfants.
Faisons-nous confiance, le monde change et on réussira bien à trouver des solutions pour un avenir différent. Le monde actuel permet aux individus de se respecter dans leurs désirs. Certes certains considèrent que la société doit l’emporter sur l’individu, et si c’était maintenant le contraire ? Quand on voit ce qu’a donné le passé, je ne peux que me réjouir d’un monde différent.
Et si le déclin de la natalité inquiète sur le plan économique, que les pouvoirs publics trouvent des solutions qui permettent d’accueillir des enfants dans de bonnes conditions plutôt que d’inciter les couples à faire des enfants pour les mauvaises raisons.
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