La Justice sous le choc après ce terrible drame. Un homme a tué son ex-femme par balles à la sortie du tribunal judiciaire de Montpellier ce mardi, avant de retourner l’arme contre lui devant une dizaine de témoins. Divorcé depuis 2016, les ex-conjoints avaient rendez-vous avec le juge pour la liquidation d'intérêts patrimoniaux. Selon le procureur de la République, l'homme était inconnu des services de police et aucune procédure n'était en cours pour violences. Selon une source policière l'arme est déclarée, elle appartient au tireur, qui était inscrit dans un club de tir.
"L'onde de choc est réelle"
Le ministre de la Justice, Eric Dupont-Moretti, s’est dit "horrifié par ce drame." Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, parle lui d’un "acte atroce." Une cellule psychologique a été mise en place pour les professionnelles du tribunal. Notre reporter Mathilde Jullien a pu s'entretenir avec certains d'entre eux. L'émotion est forte. "L'onde de choc est bien réelle. On a été informé par des confrères qui nous ont dit qu'ils venaient d'assister à un assassinat. On nous a dit de ne surtout pas nous rendre sur site" explique Maître Paul David, avocat pénaliste à la cour d'appel de Montpellier. "Il y avait des avocats, des magistrats, des personnels de justice devant la scène. C'est un événement particulièrement choquant pour des gens qui ne font que leur travail et qui sont confrontés à un acte de violence extrême." explique-t-il.
Le témoignage de Maître Paul David, avocat pénaliste à la cour d'appel de Montpellier.
"C'est un lieu dont on est en droit de penser que c'est un lieu sacré, qu'il est intouchable. Et là on voit qu'il n'y a pas de lieux intouchables. Bien entendu, ça peut réveiller des peurs." affirme Maître Jacques Martin, avocat pénaliste. "Tout ça va rentrer dans l'ordre mais c'est incontestablement un choc pour ceux qui n'ont pas l'habitude des violences. C'est quelque chose de dramatique, et c'est vécu comme tel" avoue-t-il.
Le témoignage de Maître Jacques Martin, avocat pénaliste.
L'enquête va maintenant tenter d'établir si un proche était au courant des intentions du septuagénaire. Pour rappel, un féminicide a lieu tous les trois jours en France.