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La lâcheté de la France face au terrorisme : 40 ans de silence

Il est temps de remettre une nouvelle fois le clocher au milieu du village, cette fois sur un sujet qui touche à l'honneur et au courage de la France — ou plutôt à leur absence — depuis plus de 40 ans.

Le dimanche 23 octobre 1983, une date gravée dans l'histoire, la France se réveille en deuil. Ce jour-là, un double attentat à Beyrouth frappe durement, tuant des dizaines de soldats français et américains. Les images de l'époque, bien avant l'avènement des chaînes d'information en continu, révèlent toute l'horreur de la situation : un para français tenant la main de son camarade enseveli sous les décombres.

Le Drakkar : Un massacre resté impuni

Le nom du bâtiment, « Drakkar », est à jamais lié à cette tragédie. Le bilan est lourd : 58 parachutistes français sont tués. Cinq ans et demi plus tard, lors de mon service militaire, mon chef de peloton, qui avait été témoin direct de l'explosion, raconte l'horreur de cet attentat. Lui, que nous surnommions « Rambo », se remémore cet épisode avec une émotion visible, malgré son allure de dur à cuire, bardé de médailles et de décorations gagnées au combat.

Dans vingt jours, cela fera 41 ans que le Drakkar a été détruit. Et pourtant, les coupables, ces « salopards » responsables de la mort de nos soldats, ont vécu des décennies de tranquillité. Ce n’est qu’au bout de près de 40 ans qu'Israël a pris les choses en main et éliminé certains des responsables, accomplissant ainsi ce que la France n'a jamais osé faire.

Un manque de courage politique

La France a pourtant les moyens d’agir. Les opérations « homo », visant à éliminer des ennemis, font partie de ses compétences. Mais ce qui lui manque depuis 40 ans, ce n'est pas le savoir-faire, c'est le courage. Un courage que nos dirigeants n’ont jamais eu face à ceux qui ont assassiné 58 de nos parachutistes.

Le plus révélateur de cette lâcheté est le fait que la France ne qualifie toujours pas la branche armée du Hezbollah de groupe terroriste, et cela, 41 ans après l'attentat du Drakkar. Comment justifier une telle inaction ? Comment accepter que ceux qui ont du sang français sur les mains continuent à échapper à toute justice ?

Le déshonneur au prix de la paix

Comme l’avait dit Churchill à Chamberlain après les accords de Munich : « Vous avez voulu éviter la guerre au prix du déshonneur. Vous avez le déshonneur et vous aurez la guerre. » Depuis 40 ans, la France vit dans le déshonneur, préférant le silence et l’inaction. Et pendant ce temps, d'autres nations, plus courageuses, prennent la guerre en main à notre place.

Que reste-t-il de l’honneur de la France, quand ses dirigeants tournent le dos à ceux qui ont donné leur vie pour le pays ?

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