Pourquoi ce besoin de remettre les pendules à l’heure ? Parce que la liberté d’expression, à mon avis, est en grand danger. Ces derniers jours, on assiste à une offensive inquiétante, notamment contre X, anciennement Twitter, menée par plusieurs membres de la classe politique. Hier, Marine Tondelier, secrétaire nationale des écologistes, appelait à interdire Twitter. Parallèlement, Clara Chappaz, Ministre Déléguée chargée de l’Intelligence Artificielle et du Numérique, a commis un lapsus pour le moins troublant, confondant « fausse opinion » et « fausse information ».
Opinion versus information
Tout d’abord, mettons les choses au clair : une fausse opinion n’existe pas. Une opinion est une idée que l’on peut partager ou non, mais elle ne saurait être qualifiée de « fausse ». En revanche, pour les fausses informations, qui peut se targuer de détenir la vérité ultime ? Qui décidera ce qui peut être dit, écrit, ou même, demain, pensé ?
⚡️"Je crains que demain, on n'ait droit qu'aux informations qui ont été filtrées, édulcorées, voire truquées !" : le coup de gueule du jour de @PhDavidMtb pic.twitter.com/7b6PO4n9rg
— Sud Radio (@SudRadio) January 13, 2025
Prenons un exemple concret : sur certains comptes Twitter, on peut lire qu’un homme peut être enceint. C’est évidemment faux. Toute personne ayant un niveau de sciences naturelles équivalent à la classe de sixième sait que seules les femmes et les femelles peuvent porter un fœtus. Mais faut-il pour autant bannir ce type de propos ?
Quand la vérité devient un mensonge
Il existe également des vérités qui, selon le contexte, deviennent des mensonges. Pendant la pandémie de Covid-19, les médias martelaient que le vaccin protégeait de la transmission du virus. Affirmer le contraire vous exposait alors à la censure sur les réseaux sociaux. Pourtant, cette information, qualifiée de « fausse » à l’époque, est désormais reconnue comme vraie. Nous avons donc assisté à l’inverse : une vraie information reléguée au rang de mensonge. Qui aura le courage de démêler le vrai du faux à l’avenir ?
Le mensonge comme arme d’État
Quand les intérêts de l’État sont en jeu, le mensonge devient une arme. Souvenons-nous de la première guerre du Golfe : on nous répétait que l’Irak possédait la quatrième armée du monde. Un mensonge monumental, relayé sans aucune contradiction par les médias.
En URSS, les Soviétiques, avec leur sens de l’humour, disaient : « Si tu ne l’as pas lu dans la Pravda, tu ne le liras pas non plus dans les Izvestia. » Ces deux journaux généralistes passaient alors sous le joug de la même commission de censure.
Quel avenir pour l’information ?
On ignore qui siégera dans ces nouvelles commissions de censure que l’on nous promet. Mais comme le disait Churchill : « Je ne crois aux statistiques que j’ai moi-même falsifiées. » Faut-il s’attendre à un avenir où seules des informations filtrées, édulcorées, voire truquées, seront accessibles ?
La liberté d’expression est une valeur précieuse, un pilier de notre démocratie. Ne laissons pas ce pilier s’éroder au nom de la bien-pensance ou de vérités imposées par une minorité.
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