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"La loi sur le plein emploi terrorise les bénéficiaires du RSA" dénonce Sandrine Rousseau

Par Aurélie Giraud

Sandrine Rousseau, députée écologiste de Paris, était “L’invitée politique” sur Sud Radio.

Sandrine Rousseau
Sandrine Rousseau, interviewée par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 22 septembre 2023, dans “L’invité politique”.

Projet de loi pour le plein emploi et RSA, visite du pape et du roi Charles III en France, accueil des migrants, violences policières : Sandrine Rousseau a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

RSA : "La loi sur le plein emploi terrorise les bénéficiaires"

Le projet le loi France Travail a été adopté en commission des affaires sociales. Parmi les nouvelles mesures, les conjoints des bénéficiaires de RSA seront inscrits sur les listes de demandeurs d'emploi. "Au nom de quoi ? C'est très grave !" s'indigne Sandrine Rousseau, qui indique qu'elle ne votera pas le texte. La députée dénonce par ailleurs le contrat d'engagement de 15 à 20h d'activité pour les bénéficiaires du RSA. "Le but de la loi est de pouvoir avoir la main sur les radiations des personnes qui bénéficient du RSA" affirme la députée.

"Il y a des choses scélérates dans cette loi, comme la nécessité de participation active. Mais qu'est-ce qu'une participation active ? J'ai posé cette question dans la commission". Pour Sandrine Rousseau, "cette loi ouvre une forme d'arbitraire. On aide les bénéficiaires du RSA en les respectant et pas en les menaçant. Cette loi les terrorise ! Elle est faite pour qu'ils aient peur de perdre le RSA, c'est scandaleux !" "Il faut un accompagnement mais pas un accompagnement de terreur" estime la députée très en colère, car "on n'embête pas les personnes les plus riches".

Sandrine Rousseau : "Il y a un discours suprémaciste sur le sujet des migrants"

Le pape arrive à Marseille vendredi 22 septembre pour deux jours. "Je vais à Marseille, pas en France" a-t-il affirmé. Sandrine Rousseau trouve "courageux d'avoir changé le programme pour aller dans des quartiers défavorisés. Son message sur l'accueil des personnes migrantes est courageux aussi". La députée "espère qu'on ne fera pas de cette visite un moment de faste éhonté, comme pour la visite roi". Le pape devrait parler des migrants, terrain sur lequel il a des engagements de longue date. Le pape "a une parole qu'on entend de moins en moins et qu'on a de plus en plus de mal à entendre" reconnaît Sandrine Rousseau. "Une parole de sensibilité à l'autre, en tant qu'humain, que personne, dans son intégrité".

Certains dénoncent le fait qu'on accueille les migrants d'Ukraine mais pas ceux venus d'Afrique ou d'ailleurs. "On a eu des discours sur une forme de submersion migratoire d'envahissement quand il y a eu 8.000 personnes arrivées à Lampedusa" dénonce la députée. "8.000 personnes pour une petite île c'est beaucoup, mais à échelle de l'Europe, c'est rien du tout" estime-t-elle. Elle rappelle que "quand les Ukrainiens ont fui la guerre, on a accueilli 4 millions de personnes". Ont-ils été accueillis plus facilement parce qu'ils sont blancs ? "Sans doute que ça joue !" affirme Sandrine Rousseau. Elle dénonce "un discours suprémaciste sur le sujet des migrants".

"Oui, il y a un racisme systémique dans la police"

Sandrine Rousseau participera à la grande manifestation pour dénoncer "les violences policières et le racisme systémique" samedi 24 septembre. La députée précise que si le slogan "tout le monde déteste la police" est entendu dans les manifestations, "je ne l'ai jamais repris et je ne le reprendrai pas". Pour autant, elle estime que "l'institution n'est pas exempte de racisme". "Oui, il y a un racisme systémique dans la police" affirme-t-elle. "Je ne dis pas que les policiers sont racistes, certains subissent ces consignes" nuance-t-elle.

Sandrine Rousseau prend pour exemple la question des contrôles au faciès. "il est profondément anormal que selon sa couleur de peau, nous n'ayons pas la même probabilité d'être contrôlé. Ça génère une discrimination systémique". La députée réclame "un audit sur le racisme à l'intérieur de la police, comme ça s'est fait à Londres. Et voir comment résoudre ce problème. Aujourd'hui nous ne sommes pas dans une analyse objective de la situation. Nous ne pouvons pas rester sur des procès d'intention ou sur des statistiques qui sont effrayantes".

 

 

 

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