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La machine qui peut sauver des vies !

Par Rémy André

Dans un contexte de pénurie de dermatologues en France, des technologies de pointe alliées à l'intelligence artificielle pourraient se révéler des aides de plus en plus précieuses au diagnostic du cancer de la peau.

Comment des machines peuvent améliorer le dépistage du cancer de la peau ?

Depuis octobre, à Évreux, une immense machine de trois mètres de haut et cinq mètres de large a pris place. Dénommée Vectra 360, elle est capable de photographier presque toute la surface de la peau d'un patient en une seule prise de vue, grâce à ses 92 objectifs haute définition. Le scanner produit la cartographie les lésions visibles et tous les grains de beauté « le médecin peut ensuite, à distance, choisir d'en grossir un qui lui semble suspect pour l'analyser. » Depuis la fin des années 1990, de nombreux cabinets se sont équipés de machines dites de ‘dermoscopie numérique’, qui permettent de faire des photos de la peau d'un patient et de les comparer ensuite lors de rendez-vous successifs pour voir si les grains de beauté ont évolué.

La technique a évolué depuis 30 ans ?

Le manque de médecins accélère le processus de développement de ces machines. Les technologies évoluent et la qualité des images s'est nettement améliorée. Auparavant, les machines pouvaient photographier la peau cm² par cm², désormais, elles peuvent capturer la quasi-totalité de la surface corporelle. La startup française SquareMind espère ainsi commercialiser dès cette année sa solution « innovante » : un bras robot qui navigue autour du patient. « Elle offrira en quelques minutes seulement une photographie du corps entier, zoomable sur les lésions jusqu'en très haute définition. »

Le médecin a-t-il toujours le dernier mot ?

Dans un premier temps, l’image a été améliorée. Dans un second temps, les praticiens espèrent pouvoir compter sur l'aide de l'intelligence artificielle produite par ces machines. En documentant de façon automatisée la surface cutanée d'un grand nombre de personnes, elles permettront de créer un historique complet des lésions et grains de beauté de ces patients. L'objectif sera alors de développer des algorithmes d'IA capables d'identifier facilement et rapidement les lésions nouvelles, évolutives ou suspectes sur la peau dans son ensemble. Aujourd'hui, la machine ne peut pas encore donner un diagnostic, c’est-à-dire affirmer si telle ou telle lésion est un mélanome. Mais d'ici deux ans, on s'attend à une IA qui détecte le mélanome « avec un fort niveau de confiance », et l'intelligence artificielle pourra servir à faire une sorte de tri, même si la décision finale reviendra toujours au médecin.

Retrouvez toutes les vidéos de nos éditorialistes dans notre playlist dédiée. Rendez-vous dans le Grand Matin Sud Radio de Patrick Roger pour retrouver Curieux comme Rémy.

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