Pourquoi cette prise de position ? Parce que les représentants des habitants de ce village gaulois ont voté hier, à l'Assemblée nationale, la déclaration du gouvernement sur les négociations en cours concernant l'accord d'association entre l'Union européenne et le Mercosur. En clair, pour nos députés, d'un bout à l'autre de l'hémicycle : c'est non. Et pas un petit non, puisque 484 députés sur 555 votants – soit un peu plus de 87 % – ont rejeté cet accord.
Ce rejet est appuyé par un sondage Elabe publié la semaine dernière, révélant que 76 % des Français s'opposent également à ce traité de libre-échange. On entend souvent dire que les politiques sont déconnectés du peuple, mais dans ce cas précis, ils semblent en phase avec l'opinion publique.
Cependant, Philippe David s'inquiète : ce vote risque de rester symbolique si la France ne parvient pas à créer une minorité de blocage au niveau européen pour empêcher la ratification du traité. Malgré des alliances potentielles avec des pays comme la Pologne et l'Italie, cela reste insuffisant à ce stade.
Face à cette situation, Philippe David soulève une question qu'il juge fondamentale : la France est-elle encore un État souverain lorsque des décisions peuvent lui être imposées par des personnes non élues, comme les commissaires européens ? Peut-on encore parler de démocratie lorsque, malgré l'opposition de près de 90 % des députés et de plus de trois Français sur quatre, ce traité pourrait être imposé sans qu'ils aient les moyens de s'y opposer ?
Et Philippe David de conclure en se demandant si Coluche n’avait finalement pas raison en déclarant : « La dictature, c’est ferme ta gueule, la démocratie, c’est cause toujours. »
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