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La transphobie est-elle en train de gagner du terrain en France ?

La transphobie gagne-t-elle des parts de marché en France ? Pour en parler, la journaliste Béatrice Denaes était l’invitée d’Alexis Poulin sur Sud Radio vendredi 19 avril.

Béatrice Denaes, sur la transphobie, invitée d’Alexis Poulin dans "Poulin sans réserve” sur Sud Radio.
Béatrice Denaes, sur la transphobie, invitée d’Alexis Poulin dans "Poulin sans réserve” sur Sud Radio.

Malgré un meilleur accompagnement dans les dysphories de genre, les personnes désirant changer de sexe, dites transgenres, font face aujourd’hui à une transphobie en hausse, sur leur situation. Explications.

Transgenres : "il n’y a pas d’épidémie" assure Béatrice Denaes

Il y a quelques années, quand Internet n’existait pas, les personnes en situation de dysphorie de genre pouvaient se retrouver bien seules, pour ne pas dire isolées. Ce fut le cas de la journaliste Béatrice Denaes, qui a attendu 60 ans avant de pouvoir effectuer cette transition. Aujourd’hui, ces personnes sont mieux accompagnées. "Dès l’âge de 4 ans, je me sentais fille dans un corps de garçon. A l’époque, il n’y avait pas de réseaux sociaux, ni de lobby LGBT. C’était d’autant plus dur pour moi qu’à l’époque, on ne parlait pas de transidentité" explique-t-elle sur Sud Radio.

"Aujourd’hui, on a juste la chance de pouvoir en parler ouvertement. Il n’y a pas d’épidémie. Comme on n’en parlait pas avant, on a l’impression que cela n’existait pas. Pourtant cela existe depuis très longtemps, depuis la mythologie grecque. Et c’est à partir des années 50 que l’on a essayé d’aider les personnes trans à être elles-mêmes. Cela restait quand même très marginal" ajoute-t-elle.

Une transphobie en hausse ?

"En quoi cela peut-il faire du mal à quelqu’un d’aider des personnes qui sont dans une forme de détresse ? On est arrivé dans une situation de transphobie véritablement brûlante qui m’inquiète beaucoup. Le groupe LR du Sénat qui vient de déposer une proposition de loi qui veut interdire tout accompagnement des enfants trans, avant 18 ans. Il veut proposer des thérapies de conversion" lance-t-elle.

Récemment, le livre Transmania de Marguerite Stern et Dora Moutot a remis le sujet sur la table. "Elles se basent sur des études américaines. On se fait traiter du fou furieux du genrisme, de ravagés du cerveau. C’est d’une vulgarité inouïe. Elles parlent d’une idéologie. Je ne suis pas idéologue. Je suis présidente d’une association. Et je veux simplement que l’on soit dans le droit commun, qu’il n’y ait aucune discrimination. On ne fait de mal à personne" conclut-elle sur Sud Radio.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’Alexis Poulin dans son intégralité en podcast.

Retrouvez l’invité d’Alexis Poulin chaque vendredi à 13h dans “Poulin sans réserve” sur Sud Radio.

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