Et si c’était lui l’homme à droite pour la prochaine présidentielle ? Laurent Wauquiez sort du silence ce jeudi matin dans un long entretien au magazine Le Point. L’ancien ministre et président de la région Auvergne-Rhône-Alpes pose presque les bases d’un programme et veut renouer le dialogue avec les Français.
La France en pleine "crise démocratique" selon Laurent Wauquiez
Laurent Wauquiez explique tout d'abord son absence de la scène médiatique-politique. Pendant près de 2 ans, "j’ai choisi de prendre du recul" face à un "effondrement abyssal du niveau du débat" dit-il. Il refuse de se mettre au coeur de la machine à laver médiatique qui empêche tout débat de fond.
Laurent Wauquiez pose le diagnostique d’un pays qui va mal, emploie par deux fois, au moins, le mot crise qu'il qualifie de "majeure" et de "démocratique".
"Macron ? il n’est pas la cause de cette décadence mais..."
Il fait le constat d’un pays, la France, aux services publics qui s’effondrent, où "l’ascenseur social ne marche plus" ou bien même que la France s’est "égarée dans l’assistanat". L’ancien ministre sous Sarkozy n’épargne pas Emmanuel Macron sur ce constat d’échec. "Il a sa part de responsabilité" souligne-t-il. Mais il émet de la nuance. Car, s’il "n’est pas la cause de cette décadence, il l’est de ne pas avoir su la corriger. À force de décider de tout, il ne décide de rien".
Alors, Laurent Wauquiez, sans évoquer explicitement 2027, fait une "promesse de réconciliation" avec les Français et souhaite leur redonner la parole avec "un référendum automatique" chaque année, dans l’esprit de ce qui est fait en Suisse. Sur quels sujets ? Du concret comme l’Ecole, la sécurité ou la retraite.
"Il faut dire aux Français : ne renoncez pas"
Au Point, il assure vouloir "aller à la racine du problème", donner plus de pouvoir d’action aux maires, aux préfets, aux élus locaux. "Il faut de la souplesse, dit-il. Il faut dire aux Français : 'ne renoncez pas'. Il veut remettre au coeur de l’action, "la question du mérité", "la reconnaissance du travail". "Les Français n’ont pas perdu le sens du travail, ajoute Laurent Wauquiez, c’est le travail qui a perdu de son sens". Presque un discours de candidat.