Lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques, beaucoup aurait pu être dit, mais, comme le souligne un vieux proverbe, « tout vient à point à qui sait attendre ».
Les déclarations de Thomas Jolly, metteur en scène des cérémonies d'ouverture des Jeux Olympiques et Paralympiques, méritent une réaction. Ses propos, affirmant que « la cérémonie d'ouverture était politique. Le théâtre était partout, la question des genres également », ont de quoi susciter l'inconfort. Il est essentiel de souligner qu’une cérémonie d’ouverture ne devrait en aucun cas être politique. Elle devrait avant tout être l’occasion de mettre en lumière la grandeur d'un pays, à travers son passé, son présent et son avenir.
Prenons l'exemple des « 10 femmes en or » sorties de la Seine. Parmi elles, certaines figures demeurent peu connues du grand public : Jeanne Barret, Alice Guy, Alice Milliat ou Paulette Nardal. D'autres femmes, pourtant emblématiques, auraient largement eu leur place parmi ces figures historiques. Jeanne d’Arc, souvent décrite comme « une des plus grandes travesties de notre histoire » par Thomas Jolly ; Marie Curie, seule femme à avoir remporté deux prix Nobel ; ou encore Geneviève de Galard, l’ange de Dien Bien Phu, une infirmière héroïque récemment disparue. Mais il semble que ces femmes en or devaient répondre à une logique exclusivement décoloniale...
Sur la question du genre, consacrer 20 minutes aux « femmes à barbe » paraît tout de même excessif. Il aurait été plus pertinent de mettre en lumière les grands inventeurs français qui ont marqué l’histoire. Cugnot, créateur du fardier, ancêtre de la voiture ; Clément Ader et les pionniers de l’aviation ; ou encore les médecins français, inventeurs de nombreux vaccins et sérums. Et que dire des inventeurs de la machine à vapeur, du parachute, de la Montgolfière, de la photographie ou du cinéma ? En lieu et place de ces figures historiques, la cérémonie a mis en scène Philippe Katerine en bleu et dénudé, ainsi qu’une version trans de la Cène, comme si l’histoire de la France ne recelait rien de plus grandiose à présenter au monde.
Il faut reconnaître à Thomas Jolly une certaine franchise : cette cérémonie était effectivement politique. Cependant, elle l'était d'une manière unilatérale, marquée par une tendance woke, qui a de ce fait exclu une partie des Français et, surtout, n’a pas montré ce qui aurait dû l’être.
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