Après des Jeux Olympiques et Paralympiques réussis, la pastille passe mal pour les sportifs français. Les dernières coupes budgétaires annoncées par François Bayrou risquent d'affaiblir grandement les clubs et les fédérations. Les premières victimes : le Pass’Sport et les "deux heures de sport au collège", qui visent à promouvoir l'activité physique chez les jeunes. De plus, les financements dédiés aux équipements sportifs locaux sont également menacés, ce qui pourrait ralentir le développement d'infrastructures essentielles pour les collectivités. Le projet de loi de finances 2025 prévoyait initialement une baisse de 100 millions d’euros pour le ministère des Sports. Une coupe significative, alors que ce ministère ne représente que 0,2% du budget de l'État.
La Tribune des sportifs
Face à cela, les réactions des sportifs français ne se sont pas faites attendre. Le 21 janvier 2025, La Tribune des Sportifs, publiée par L'Équipe, a réuni 425 athlètes français, dont des figures emblématiques telles que le judoka Teddy Riner, le basketteur Nicolas Batum et la lanceuse de disque Mélina Robert-Michon. Dans cette tribune, ils expriment leur inquiétude face aux propositions de réduction du budget alloué au sport, soulignant que ces coupes pourraient compromettre l'héritage des Jeux Olympiques de Paris 2024 et nuire au développement du sport en France : "Si elles sont validées, ces coupes drastiques seront lourdes de conséquences". Ils expliquent également que "Le sport français ne coûte rien comparé à ce qu'il apporte".
Les signataires rappellent que malgré l'enthousiasme généré par les Jeux, les clubs ont observé une augmentation de plus de 20 % des demandes d'inscription par rapport à 2023. Ils insistent sur le fait que des réductions budgétaires pourraient entraîner une diminution des équipements de proximité, des clubs et des créneaux de pratique accessibles, ainsi qu'une baisse des activités physiques à l'école. Ils avertissent également sur le fait que ces mesures risquent de fragiliser la chaîne du haut niveau, avec des athlètes moins bien accompagnés.