Selon le service de surveillance de l’atmosphère Copernicus, l’écart de la température mondial a bondi de +0,69 degré par rapport à la moyenne enregistrée entre 1991 et 2020. Ce record bat celui de l’année dernière (+0,66 degré) avec un écart de 2 centièmes selon Rémy André. La majeure partie de la planète a connu des températures supérieures à la normale, mais l’Europe c’est démarquée avec une augmentation de +1,54 degrés par rapport à la moyenne. Mettant à mal un précédent record établi en 2022 ou une augmentation de +1,22 degrés avait été enregistré.
L’Europe : le continent qui se réchauffe le plus rapidement après les pôles
Au début de l’année, un rapport de l’Agence Européenne de l’environnement (AEE) a listé trente-six risques climatiques majeurs pour le continent. « La chaleur extrême, la sécheresse, les incendies de forêt et les inondations que nous avons connus ces dernières années en Europe vont s’aggraver, y compris dans les scénarios optimistes du réchauffement climatique, et affecteront les conditions de vie sur tout le continent. »
Des conséquences climatiques historiques
En Europe, la période estivale a été bien plus humide que la normale sur les îles britanniques et en France. Dans les pays méditerranéens, le temps était beaucoup plus sec selon Rémy André. De nombreux événements climatiques notables ont eu lieu dans l’année, certains ont même battu des records historiques :
- La canicule précoce survenue au mois de juin en Grèce ayant causé de nombreux décès et incendies
- Des températures ressenties entre 70 et 80 degrés le long du golf persique fin août
- Des pluies hors saison exceptionnelles au Sahara entre fin août et début septembre, qui ont fait s’abattre l’équivalent de plusieurs années de pluie en deux semaines
- Des chaleurs hors norme en pleine mer Méditerranée, atteignant 31 degrés près d’Israël
Les accords de Paris avaient pour objectif de maintenir sous les 1,5 degrés le réchauffement par rapport à la période pré-industrielle. Août 2024, c’est situé à 1,51 degré au-dessus des niveaux pré-industriels, faisant de lui le 14e mois d’affilé à dépassé ce seuil.