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Macron à Ganges : "On aurait du avoir un contact avec lui mais la colère régionale était là !"

Ce jeudi, Emmanuel Macron était à Ganges pour parler Éducation. Le chef de l'État avait son comité d'accueil... qu'il a préféré évité. Reportage.

Reportage de Mathilde Jullien pour Sud Radio

 

À Ganges ce jeudi, ils étaient entre 2000 et 3000 manifestants. En face, un important dispositif de sécurité était présent pour leur barrer la route qui mène au collège Louise Michel, là où Emmanuel Macron avait rendez-vous avec collégiens, professeurs et enseignants. Mais ils seront les seuls à l'avoir vu à la sortie de l'établissement.

"On n'espérait pas le voir"

Tous, comme cette ambulancière, ont été bloqués. Face à des centaines de gendarmes, elle a vécu un véritable calvaire. "Je travaille et ça fait une heure que je suis bloqué devant la clinique à cause de tout ce bazar".

Le président n'est pas venu au contact mais la mobilisation s'est faite entendre jusqu'à ses oreilles, à grand renfort de sifflets, fumigènes, jets d'oeufs et de pommes de terre. Alors, l'essentiel est sauvée se réjouit Marylène. "On n'espérait pas le voir. On voulait qu'il entende la contestation, qu'il renoue avec la réalité. Malheureusement, on fonde peu d'espoir là-dessus.

"Les gendarmes ont pris nos casseroles, les drapeaux"

Alors qu'un arrêté préfectoral interdisait déjà les sonorisations, des casseroles ont été  confisquées par des gendarmes  témoigne Serge Chiarelli de la CGT de Ganges. "C'est grave, c'est une atteinte au droit de manifester. Les gendarmes ont pris nos casseroles, les drapeaux des organisations syndicales à l'entrée vers 8h30 dès qu'on arrivait dans le centre-ville de Ganges. Mais après, on n'est pas surpris de monsieur Macron".

"La colère régionale était là"

Sandrine est amèrement déçue, elle espérait que le président sorte de sa bulle de sécurité. "On aurait du avoir un contact. Il manquait quelque chose. Il aurait pu nous entendre plus encore, la colère régionale était là".

C'est finalement Pérols qu'il a choisi pour son bain de foule, la ville qui accueille cet été une corrida, une visite surprise en forme de clin d'oeil aux défenseurs de la ruralité et des traditions taurines... avant de retourner à Paris.

Reportage de Mathilde Jullien pour Sud Radio

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