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Macron à Paris aux côtés d'un groupe proche de l'ultra droite : polémique justifiée ?

Par Maxime Trouleau

Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, Emmanuel Macron a chanté à Paris avec un groupe de jeunes et a créé la polémique.

C'est une chanson et une vidéo qui cause du tort à Emmanuel Macron. Le chef de l’État est au coeur des critiques ce mercredi. En effet, lundi, il a été aperçu dans les rues de Paris aux côtés d’une association proche de l’ultra-droite. Cette vidéo est rapidement devenue virale sur les réseaux sociaux ce mardi, le lendemain. On y voit le président de la République chanter à côté d'un groupe de jeunes aux côté de Brigitte Macron sous les yeux des gardes du corps, quelques minutes après son allocution de 20h.

"Il n’y a que la mafia et Projet Canto pour faire chanter un chef d’Etat"

Ce n'est pas simplement en regardant la vidéo que l'on peut y voir la polémique. Car, dans les rues de la capitale avec son épouse pour une ballade nocturne, le chef de l'État est interpellé par des jeunes du VIe arrondissement de Paris. Il sert alors des mains et finit par interpréter un chant pyrénéen, avec l’aide d'une application. Et c'est là que la polémique naît.

Pourquoi ? Parce que cette application, qui se nomme Canto, est rattachée à une association nommée "projet Canto" et qualifiée comme proche de l'ultra droite. "Il n’y a que la mafia et Projet Canto pour faire chanter un chef d’Etat" se réjouit même ce groupe de jeunes sur leur compte Facebook.

"Merci de ne pas associer cette démarche à des idées ou un groupe politique"

Autre détail, qui renforce encore un peu plus la polémique, dans cette application, on y trouve plusieurs chants locaux... mais aussi nationalistes et des chants militaires du IIIe Reich.

Face aux premiers doutes sur la véracité de la vidéo, l'Élysée a confirmé la présence d'Emmanuel Macron dans les rues de Paris. Mais face à la polémique, l'entourage du chef de l'État se défend. "Il ne pouvait connaître à ce moment-là les antécédents de chaque personne avec laquelle il discutait" explique-t-il à Libération.

L'un des auteurs de la vidéo ajoute même : "En dehors de toute considérations politiques et contexte actuel, le chant populaire français a toujours uni les cœurs et les âmes et cela continuera, explique. Merci de ne pas associer cette démarche et ce moment suspendu à des idées ou un groupe politique" a relayé hier Nicolas Boutin, journaliste-contributeur chez Valeurs Actuelles, qui a partagé la vidéo en question sur son compte Twitter.

"Ça révèle qu'il n'a pas beaucoup d'amis" s'amuse Alexis Corbière

Invité de Sud Radio ce mercredi, le député LFI Alexis Corbière n'en veut pas à Emmanuel Macron et préfère ironiser. "Ce que ça révèle, c'est que, comme il n'a pas beaucoup d'amis le Président quand il marche dans la rue, dès qu'il voit des gens qui disent : 'monsieur le président, venez chanter avec nous', il se précipite. Je crois qu'un jour je vais le piéger comme ça si je le vois", s'amuse l'Insoumis.

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