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"Macron concentre sur sa personne un fort sentiment anti-élite"

Par Jean Baptiste Giraud

Après le recours au 49.3 par Emmanuel Macron, la crise autour de la réforme des retraites entre dans une nouvelle phase.

L’atmosphère est électrique avec le choix par Emmanuel Macron d'avoir recours à l'article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites.

Une nouvelle phase de la crise des retraites

"Au début, nous avons eu une première séquence qui correspondait à une mobilisation sociale classique, massive, estime Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire. Elle était encadrée par des syndicats ayant retrouvé un regain de santé dans l’opinion publique. Depuis que le gouvernement a annoncé avoir recours au 49.3 pour faire adopter cette réforme, nous sommes entrés dans une autre phase."

"D’autres acteurs se greffent sur la mobilisation, avec des manifestations plus ou moins spontanées qui ont succédé à l’annonce du gouvernement. On voit des manifestants encore plus jeunes. On rentre dans une nouvelle phase pas seulement syndicale, plus proche de celle connue au moment des Gilets Jaunes. Cette composante de jeunesse me paraît assez importante."

 

Une contestation anti-Macron

"Au-delà des opposants à cette réforme, il y a une contestation reposant sur une forme d’anti-macronisme, juge Arnaud Benedetti. Aujourd’hui, Emmanuel Macron concentre sur sa personne un fort sentiment anti-élite. On avait déjà vu cela s’exprimer au moment de la crise des Gilets Jaunes."

"Et puis, conclut Arnaud Benedetti, il y a des groupements plus politiques, de gauche ou d’extrême gauche. Ils veulent remettre en cause la pratique du pouvoir trop verticale ou qu’ils jugent anti-démocratique d’Emmanuel Macron."

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