Vous avez conclu le premier bloc du Tournoi par une victoire difficile en Écosse (15-5). Ça a été dur ...
M.F : Ça a été un gros match. On s'y attendait toute la semaine après leur prestation historique au Pays de Galles (victoire 20-18). Ça a été dur, mais on n'a pas douté un seul instant et je pense que c'est ce qui nous a aidé.
Qu'est-ce qui s'est dit à la fin de la rencontre samedi ?
M.F : Je pense que c'est un match qui va nous faire progresser et grandir, dont on avait besoin avant le reste de la compétition. On peut en tirer beaucoup de leçons. C'était bien d'avoir une partie où on était dans le dur.
Le prochain affrontement, ce sera contre l'Italie le 14 avril. On se souvient de l'opposition en préparation de la Coupe du monde 2022 (défaite 26-19) ...
Les Italiennes ont vraiment monté leur niveau d'un cran depuis plusieurs saisons. Elles ont un beau rugby, elles jouent bien au ballon. Leur Fédération commence à voir tous ces résultats. Ça reste encore assez compliqué pour les filles. Leur championnat national n'est pas suffisamment attractif et la plupart des joueuses sont encore en Angleterre ou en France. Mais de toute façon, toutes les nations vont devenir de plus en plus challengeantes année après année. C'est très bien pour nous parce que ça nous fera des gros matches à chaque fois.
Le Tournoi des Six Nations féminin se résume-t-il une nouvelle fois à un duel France-Angleterre ?
M.F : Pour l'instant on ne pense pas trop à l'Angleterre. On y va étape par étape. On l'a bien vu ce weekend, il ne faut pas trop se précipiter ni regarder trop loin. Le groupe est concentré sur la rencontre à venir face à l'Italie. En prenant les matches les uns après les autres, on espère bien sûr s'offrir cette finale contre l'Angleterre à Bordeaux.
Vers une nouvelle finale France-Angleterre en conclusion du Tournoi féminin ? 🇫🇷🏴
Manae Feleu reste prudente : "Il ne faut pas regarder trop loin non plus." pic.twitter.com/cDF9PIXW8B
— Sud Radio Rugby (@SudRadioRugby) April 1, 2024
Est-ce vous sentez une forme d'homogénéité nouvelle dans le rugby féminin, une progression du niveau global des équipes ?
M.F : Il y a une sorte de déclic dans le rugby féminin. Les nouvelles compétitions du WXV permettent à l'ensemble des nations de rivaliser beaucoup que ce qu'elles pouvaient auparavant. Une équipe comme l'Écosse par exemple et toutes celles du Six Nations en bénéficient. C'est hyper positif d'avoir des matches plus équilibrés, que ce soit pour les joueurs ou pour le public.
Sur un plan plus personnel, vous avez un profil atypique. 24 ans, capitaine du XV de France et étudiante en 5e année de médecine. Comment vous arrivez à tout concilier ?
M.F : En ce qui concerne mes études, je suis 50% à l'hôpital, 50% en cours. C'est beaucoup d'organisation pour allier rugby et médecine. J'ai la chance d'être dans une fac (Grenoble) très conciliante. Elle m'aide beaucoup pour aménager mon emploi du temps. Depuis ma quatrième année je fais mes années en deux ans, ça me donne un peu plus de temps pour le rugby. Quand je ne suis prise par le rugby, je suis forcément à la fac ou à l'hôpital.
Vous avez déjà choisi une spécialité pour l'an prochain ?
M.F : À la base je partais sur orthopédie, mais la médecine du sport m'intéresse beaucoup, pour rester dans le thème (rires).
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