Ce jeudi 6 février, s'est tenue la niche parlementaire des Républicains (LR). Une journée où le parti peut proposer ses propres textes à l'Assemblée nationale. L'un des sujets majeurs abordés concernait la restriction du droit du sol à Mayotte, avec pour objectif affiché de lutter contre l'immigration irrégulière, en particulier celle en provenance des Comores.
"Antisémite notoire"
Le texte a finalement été adopté, mais non sans provoquer de vifs débats. La gauche a tenté de bloquer son adoption en multipliant les amendements. Plusieurs échanges tendus ont éclaté, notamment entre Estelle Youssoufa, députée du groupe LIOT représentant Mayotte, et des élus de La France Insoumise (LFI).
Dans un climat particulièrement houleux, le député du Rassemblement National (RN) Frédéric Falcon a qualifié la députée LFI Ersilia Soudais d'"antisémite notoire", ajoutant à la tension déjà palpable dans l'hémicycle.
L'amendement 88, erreur de la gauche corrigée par Darmanin
Un moment clé de cette session a été marqué par un immense quiproquo autour d’un amendement crucial, le numéro 88, proposé par Éric Ciotti. Cet amendement visait à restreindre encore davantage l'accès à la nationalité française pour les enfants nés à Mayotte. À la surprise générale, il a été voté par une partie de la gauche, entraînant par conséquent la suppression automatique de 14 autres amendements.
Rapidement, la gauche a pris conscience de l'erreur et a interpellé le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, qui a admis qu'il y avait eu de la "confusion". Finalement, le Garde des Sceaux a précisé que cet amendement ne serait pas repris lors du passage du texte au Sénat.
Au final, la réforme adoptée modifie les conditions d'accès à la nationalité française pour les enfants nés à Mayotte : désormais, il faudra que les deux parents soient en France depuis au moins un an pour que leur enfant puisse acquérir la nationalité française. Avant cette réforme, un seul parent devait justifier d’une présence à Mayotte depuis au moins trois mois.
Les débats, bien que vifs, n'ont pas pu être menés jusqu’à leur terme. En fin de journée, Laurent Wauquiez a annoncé le retrait des autres textes initialement prévus dans la niche parlementaire des Républicains