Boualem Sansal, influenceurs algériens, prise de parole du président algérien... depuis plusieurs semaines, les relations entre la France et l’Algérie connaissent une période de tensions marquées. Ce climat, tendu, s’est intensifié avec la participation active de la presse algérienne, qui n’hésite pas à s’en prendre directement au ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
« La bassesse nommée Retailleau »
Mardi dernier, le journal algérien El Khabar a ainsi titré en Une : « Ministre de la haine hostile à l’Algérie ». Un ton particulièrement virulent partagé par d’autres médias du pays. El Moudjahid, journal réputé proche du pouvoir, qualifie le ministre de « cynique », tandis que Le Soir d’Algérie évoque « la bassesse nommée Retailleau ».
Ces journaux ont été publiés ce mardi 28 janvier. Ce traitement médiatique survient dans un contexte où l’Algérie accuse la police aux frontières françaises de mauvais traitements envers ses ressortissants aux aéroports d’Orly et de Roissy Charles de Gaulle. Ces accusations ont contribué à raviver les tensions entre les deux pays, rendant le dialogue diplomatique encore plus complexe.
Bruno Retailleau avait notamment déclaré que "l'Algérie veut humilier la France", alors qu'Emmanuel Macron disait le 6 janvier dernier que "l’Algérie se déshonor(ait)" en ne voulant pas relâcher l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, toujours incarcéré dans les geôles algériennes après un passage par l'hôpital.