Un titre de champion inoubliable
Pour introduire son invité, Patrick Roger a décidé de revenir sur le titre de Champion de France de 2022 de Montpellier, avec les commentaires de François Trillo et Daniel Herrero sur Sud Radio à l’époque. Un souvenir marquant qui avait réuni toute une ville autour de son club dans une ambiance festive et conviviale. Mohed Altrad se souvient : « Ce sont de bons souvenirs et c'est la première fois que cela arrive à Montpellier. Vous aviez la ville de Montpellier en feu, la place de la Comédie, toutes les villes, les rues, c'était vraiment un bonheur. » Pourtant, depuis ce titre, la relation entre le club et la métropole héraultaise a bien changé.
Des tensions ouvertes avec les élus
L'industriel pointe du doigt le manque d'intérêt du maire Michaël Delafosse et de son adjoint Christian Assaf pour le rugby montpelliérain : « Le rugby en tant que sport, ça ne les intéresse pas. » Il ajoute une mauvaise gestion des deux loges attribuées à la mairie et à la métropole au GGL Stadium. Pour le président du MHR, la présence régulière des mêmes individus en loges est un problème et un manque de reconnaissance du contribuable : « Là, ce sont toujours les mêmes, toujours les mêmes personnes. Moi, j'aurais invité des gens des différents quartiers. On ne le fait pas. Pourquoi ? Pourtant, c'est leur argent. Ce sont les impôts qu'ils payent. » Mohed Altrad pourrait-il alors se relancer en politique pour changer la situation ? L'homme d'affaires laisse planer le doute sur une éventuelle nouvelle candidature aux élections municipales de Montpellier en 2026 : "J'y réfléchis.", a-t-il répondu à Patrick Roger.
L’état de détérioration du stade et son manque d’entretien est une autre source de frustration évoquée par Mohed Altrad. Le contrat d’AOT (Autorisation d’Occupation Temporaire), qui autorise le MHR à jouer au GGL Stadium, ne semble pas respecté par la métropole montpelliéraine. « Ils doivent remettre un stade en condition de fonctionnement. La lumière, le son, l'état général des installations publiques, ce n'est pas le cas. Ça n'a jamais été le cas. » Une véritable honte pour le club qui doit débourser la somme de 30 000 € par rencontre à domicile et qui n’arrive pas à communiquer avec le propriétaire : « On ne répond pas tout de suite. On ne respecte pas les communications, que ce soit des mails, des appels qu'on envoie aux gens qui nous gouvernent en la matière. »
La délocalisation à Béziers
La situation force aujourd’hui le club à trouver un compromis en s’entraînant et jouant à Béziers. Cependant, cette solution ne semble pas viable sur le long terme pour l’équipe, d’après lui : « On s'entraîne 45 minutes et on revient. Eh bien, on s'est entraîné et on a perdu trois heures. » À dix jours de la rencontre contre le Castres Olympique, le MHR ne sait toujours pas s’il recevra son adversaire à Béziers, comme contre Toulon, ou s’il retrouvera son antre historique.
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